Située à l'extrémité sud-ouest du Lac Léman, Genève est la deuxième ville la plus peuplée de Suisse après Zurich, avec une population de 203 856 habitants. Son agglomération et sa couronne périurbaine totalisent plus d’un million d’habitants.
Connue pour son rayonnement international, Genève accueille le plus d’organisations internationales au monde. En effet, 39 organisations internationales y ont élu domicile, ainsi que 431 organisations non gouvernementales. Parmi les institutions emblématiques, on retrouve le siège européen des Nations Unies, le Comité international de la Croix-Rouge, l'Organisation mondiale du Commerce, l'Organisation mondiale de la Santé, ainsi que l’Organisation internationale du Travail.
C’est dans ce cadre attractif et multiculturel que Leslie-Ann Armand, originaire de la Guadeloupe, s’est installée depuis plusieurs années.
Du lycée en Guadeloupe aux finances internationales
Leslie-Ann Armand, qui a grandi entre Le Moule, Saint-François et Sainte-Anne, a fait ses études au lycée Poirier de Gissac, avant d'intégrer une classe préparatoire à Baimbridge, aux Abymes. Comme beaucoup de jeunes de son île, elle a ensuite quitté la Guadeloupe pour poursuivre ses études en métropole. Elle se souvient de son arrivée en Bretagne, à Rennes : "une ville formidable, très vivante", où elle obtient un Master en Finances.
Après un premier emploi au Luxembourg, Leslie-Ann s’installe en Suisse, où elle travaille aujourd'hui dans une firme de capital-investissement. "Je travaille dans une firme de 'private equity', c'est-à-dire que des clients fortunés investissent dans des entreprises qui ne sont pas cotées en Bourse", explique-t-elle. En tant que responsable du risque, de la conformité et de la finance, elle occupe un poste polyvalent au sein de cette petite entreprise.
Avant de rejoindre cette firme, elle avait déjà travaillé au sein de la première banque en ligne de Suisse.
Une vie épanouissante en Suisse
Leslie-Ann Armand s’est bien adaptée à sa nouvelle vie en Suisse, mais ce choix n’a pas toujours été facile. "Ce n'était pas forcément un choix. Malheureusement, quand on a envie de faire certains types d'études, en Guadeloupe, il n'y a pas beaucoup de débouchés", confie-t-elle.
Malgré tout, elle reconnaît apprécier le "confort de vie" qu’offre la Suisse. "C'est vrai que lorsque l'on pense à la Suisse, c'est très cliché, on pense aux montres, au chocolat... Et c'est vrai", plaisante-t-elle. Mais ce qui la séduit surtout, c'est "la sécurité" et la facilité de voyager, grâce à l'aéroport de Genève : "On a cette chance en Europe de pouvoir voyager à bas coûts."
Cependant, même si la vie en Suisse a de nombreux avantages, elle n’est pas exempte de défis, notamment en ce qui concerne les relations sociales. Leslie-Ann avoue qu'il est parfois difficile d’établir des liens forts avec les Suisses, même si "les gens sont très polis, très agréables". Elle remarque que la plupart de ses amis sont des expatriés, mais elle retrouve chez les Suisses un sentiment familier.
Les gens sont fiers d'être Suisses... Et je pense qu'en Guadeloupe, on est aussi fiers d'être Guadeloupéens, même quand on est à l'étranger.
Leslie-Ann Armand
Un lien fort avec la Guadeloupe
Malgré la distance, Leslie-Ann reste profondément attachée à sa Guadeloupe natale, où réside encore une grande partie de sa famille. Elle essaie de retourner au pays au moins deux fois par an, notamment pour rendre visite à sa grand-mère. "Je suis toujours ravie de rentrer et de voir que tous les 6 mois, il y a des nouveautés", partage-t-elle, heureuse de constater que l'archipel devient de plus en plus attractif pour les jeunes diplômés.
Depuis son pays d'adoption, elle a su conserver des liens avec sa communauté. Grâce aux groupes antillais actifs dans en Suisse romande, Leslie-Ann a eu l’occasion de retrouver d’anciens camarades de lycée et de prépa : "Cela fait toujours plaisir de revoir des gens qui ont la même culture, les mêmes racines que nous."
Son message pour les jeunes générations
Forte de ses nombreuses expériences à l’étranger, Leslie-Ann encourage les jeunes à saisir les opportunités d’aventure et d’enrichissement personnel : "Quand on est jeune et qu'on a la liberté de partir, il ne faut pas y réfléchir à deux fois."
Elle admet que le chemin peut être difficile, mais insiste sur l'importance de prendre ce risque, car "c'est une expérience qu'il serait dommage de ne pas vivre." Pour elle, voyager et découvrir d’autres cultures permet de revenir "un peu plus tard, en ayant découvert d'autres choses, d'autres horizons."