Près de 48.000 étrangers en situation irrégulière ont été placés en rétention administrative en 2015, dont 20.000 en Outre-mer. C'est à Mayotte et en Guyane que les "atteintes aux droits des personnes sont les plus manifestes".
"L'enfermement s'est banalisé au fil des années. Il est souvent inutile voire abusif et illégal" : c'est le bilan dressé dans un rapport par cinq associations présentes en centres et locaux de rétention administrative (CRA-LRA) dont la Cimade et France Terre d'asile. La rétention administrative permet de retenir un étranger faisant l'objet d'une décision d'éloignement, dans l'attente de son renvoi forcé.
En 2015, près de 48.000 étrangers ont été privés de liberté dans le pays. Parmi eux, 20.000, rien qu'en Outre-mer. La Guyane et Mayotte sont les plus touchés par ce phénomène.
En ce qui concerne les mineurs, le rapport souligne le nombre "toujours massif" des placements en rétention en Outre-mer, notamment à Mayotte où ces mesures ont concerné 4.378 enfants, "dont beaucoup rattachés illégalement à un adulte n'ayant aucune autorité parentale". "Nous avons demandé au défenseur des droits Jacques Toubon de mettre fin à ces pratiques", précisent les associations à La1ere.fr.
Ecoutez David Rohi, président de la commission Eloignement à la Cimade, sur la situation à Mayotte :
Ecoutez David Rohi, président de la commission Eloignement à la Cimade, sur la situation en Guyane :
En 2015, près de 48.000 étrangers ont été privés de liberté dans le pays. Parmi eux, 20.000, rien qu'en Outre-mer. La Guyane et Mayotte sont les plus touchés par ce phénomène.
Mayotte concentre le plus grand nombre d'enfants enfermés en France
"Le 101e département concentre à la fois le plus grand nombre de personnes éloignées et les atteintes aux droits les plus manifestes", expliquent les associations, réunies pour une conférence de presse ce matin. Elles s'alarment plus du "recours systématique au placement en rétention" qui s'accompagne selon elles "de défaillances particulièrement marquées dans le respect des droits des personnes".En ce qui concerne les mineurs, le rapport souligne le nombre "toujours massif" des placements en rétention en Outre-mer, notamment à Mayotte où ces mesures ont concerné 4.378 enfants, "dont beaucoup rattachés illégalement à un adulte n'ayant aucune autorité parentale". "Nous avons demandé au défenseur des droits Jacques Toubon de mettre fin à ces pratiques", précisent les associations à La1ere.fr.
Ecoutez David Rohi, président de la commission Eloignement à la Cimade, sur la situation à Mayotte :
Ecoutez David Rohi, président de la commission Eloignement à la Cimade, sur la situation en Guyane :