Les douaniers de La Réunion saisissent 24 tonnes de batteries usagées exportées illégalement vers l'Inde

A La Réunion, les douaniers ont mis la main sur trois conteneurs à destination de l'Inde qui contenaient 68 tonnes de déchets illégaux, dont 24 tonnes de batteries usagées. Une exportation totalement illégale. 
L'opération des douaniers de La Réunion s'est déroulée le 4 mai dernier, comme l'explique un communiqué des Douanes. Ce jour-là, les douaniers ouvrent trois conteneurs en partance pour l'Inde. Les documents administratifs affirment qu'à l'intérieur des conteneurs se trouvent des débris de métal pour un montant de 7.000€. La réalité est bien différente : les douaniers découvrent 24 tonnes de batteries usagées, 44 tonnes de déchets ferreux et des pièces automobiles usagées. Les 68 tonnes de déchets ont été saisies pour "Exportation sans déclaration de marchandises prohibées". 

Le parquet informé

En théorie, les transferts transfrontaliers de déchets font l'objet d'une stricte règlementation. Ils sont règlementés par la convention de Bâle. Les exportations de batteries usagées sont prohibées et les autres déchets doivent être exportés avec l'autorisation préalable du pays destinataire. L'objectif est de protéger l'environnement et les populations des pays en développement. 

Le trafic lucratif de batteries usagées

Ce n'est pas la première fois qu'un trafic de batteries usagées est démantelé à La Réunion. En mars 2016, les douanes ont mis la main sur 9 tonnes de batteries exportées illégalement vers Madagascar. Pourquoi ce trafic est-il lucratif ? Regardez les explications de Jean-Marc Collienne, en mars 2016, dans le + du 19h de Réunion 1ère : 
16/03/2016 ©Réunion 1ère

Le casse-tête des déchets

En 2016, les services douaniers ont constaté 258 infractions en matière de déchets (+63% par rapport à 2015). 51 portaient sur des déchets dangeureux. De nombreux déchets sont acheminés illégalement vers Madagascar, mais aussi l'Inde, comme le démontre la dernière saisie en date.

Dans les Outre-mer, l'élimination des déchets de ce type est un vrai casse-tête. Les filiales régionales de traitement des déchets sont soutenues par la DEAL (Direction de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement).