École : la Polynésie française figurera sur les cartes de France en classe

Les Outre-mer ne pourront plus être oubliés sur les cartes de France affichées dans les salles de classe. L’Assemblée a voté ce mardi, contre l'avis du gouvernement, un amendement imposant l'installation dans les écoles d'une carte représentant la métropole ET les territoires d'outre-mer.
« Cet amendement pourrait s'intituler : soyons fiers de nos outre-mer », avait lancé son auteur, le député (LR) de la Réunion David Lorion, en plaidant pour la présence dans les classes d'une carte de France qui n'ignore pas l'outre-mer, comme c'est souvent le cas aujourd'hui. « Il s'agit de reconnaître sur nos cartes ce que la Constitution reconnaît déjà. L'image cartographique de la France ne peut être rétrécie à son seul Hexagone », avait-il dit, évoquant « une discrimination majeure ».

Le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer et la rapporteure (LREM) Anne-Christine Lang ont estimé que cette revendication, bien qu'importante, ne relevait « pas de la loi » et qu'imposer cette mesure n'était « pas nécessaire ». « Cela reviendrait à tapisser toutes les salles de classes de nos bonnes intentions », a ajouté le ministre, qui venait de refuser un amendement réclamant l'affichage obligatoire de la Charte de l'environnement dans les classes. « C'est 3 millions de Français qui n'apparaissent pas sur les cartes. Il s'agit juste de rétablir ce qu'est la France », a fait valoir de son côté la députée PS de la Réunion et ancienne secrétaire d'État à l'Égalité réelle Ericka Bareigts.
 

Les drapeaux aussi

Dans la nuit de lundi à mardi, l'Assemblée avait adopté un amendement d'Éric Ciotti (LR), rendant obligatoire dans les classes la présence des drapeaux tricolore et européen, ainsi que des paroles de l'hymne national. Un autre amendement LR réclamant la levée obligatoire du drapeau tricolore et la pratique de l'hymne national au minimum une fois par semaine dans les classes a en revanche été rejeté aujourd'hui. Évoquant les drapeaux ou l'uniforme, des élus PCF et Insoumis ont déploré que l'Assemblée « ne parle que de chiffons » depuis le début des travaux sur le projet de loi.