Les électeurs haïtiens vont voter ce dimanche 20 novembre pour élire leur président mais aussi des députés et des sénateurs. Plus d’un an et demi après le début du processus électoral, le scrutin va se dérouler sous haute surveillance après un premier tour annulé puis reporté.
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Plus d'un an et demi après le lancement du processus électoral, les 6.2 millions d'électeurs haïtiens sont appelés aux urnes, dimanche 20 novembre, pour élire leur président ainsi que des députés et des sénateurs.
Arrivé en tête du scrutin annulé de 2015, Jovenel Moïse, 48 ans, a été choisi par l'ancien chef d'Etat Michel Martelly pour représenter son parti le PHTK (Parti haïtien Tèt kale). Jude Célestin avait déjà tenté d'accéder au poste présidentiel en 2010. Il est aujourd'hui candidat sous la bannière de la Ligue alternative pour le progrès et l'émancipation haïtienne (Lapeh). Unique candidat à se revendiquer officiellement de gauche, Moïse Jean-Charles, 49 ans, a gagné sa renommée politique en se posant, alors sénateur, comme le plus farouche détracteur de Michel Martelly. Maryse Narcisse, 57 ans, est l'une des deux femme encore en lice pour la présidence.
Plus de 4 200 observateurs nationaux ont été accrédités pour veiller à la bonne tenue des scrutins du 20 novembre. Près de 400 observateurs internationaux sont également habilités à contrôler les opérations de vote dans les dix départements du pays. En revanche, l'Union européenne, qui avait déployé 60 agents en 2015, a mis un terme à sa mission d'observation en Haïti après l'annulation du premier tour de la présidentielle, une décision qui allait "à l'encontre de ses conclusions", selon la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini. Seule une poignée d'experts électoraux et de diplomates des pays membres de l'UE seront déployés dans les bureaux de vote.
Multiples élections
Au printemps 2015, Haïti s'est lancé dans un marathon électoral avec l'objectif d'élire sur trois journées l'ensemble des maires et députés du pays, deux tiers du Sénat ainsi que le futur président. Mais le premier tour de scrutin législatif, en août 2015, a été marqué par d'importantes violences et les élections ont dû être annulées dans près d'un quart des circonscriptions.Un premier tour annulé puis reporté
Si la deuxième journée de vote, le 25 octobre 2015, s'est déroulée sans incidents majeurs, les résultats du premier tour de la présidentielle ont été vivement contestés. Des "fraudes massives" révélées par la commission indépendante d'évaluation électorale ont amené les autorités à annuler le vote présidentiel. Prévu le 9 octobre, le premier tour des élections a été à nouveau reporté à cause du passage du dévastateur ouragan Matthew le 4 octobre. Les deux tours de scrutin ont donc été fixés aux 20 novembre 2016 et 29 janvier 2017.27 candidats à la présidence
Vingt-sept candidats sont en lice pour devenir le futur président de la République dont le mandat de 5 ans doit débuter le 7 février 2017. Dans les circonscriptions où le vote d'août 2015 a été annulé, ils sont 52 à viser les 25 postes de députés vacants. Seize sièges de sénateurs sont également à pourvoir alors que le tour unique de l'élection municipale doit seulement être réorganisé dans une des 145 communes du pays.Arrivé en tête du scrutin annulé de 2015, Jovenel Moïse, 48 ans, a été choisi par l'ancien chef d'Etat Michel Martelly pour représenter son parti le PHTK (Parti haïtien Tèt kale). Jude Célestin avait déjà tenté d'accéder au poste présidentiel en 2010. Il est aujourd'hui candidat sous la bannière de la Ligue alternative pour le progrès et l'émancipation haïtienne (Lapeh). Unique candidat à se revendiquer officiellement de gauche, Moïse Jean-Charles, 49 ans, a gagné sa renommée politique en se posant, alors sénateur, comme le plus farouche détracteur de Michel Martelly. Maryse Narcisse, 57 ans, est l'une des deux femme encore en lice pour la présidence.
Scrutin sous haute surveillance
Plus de 9 400 policiers nationaux sont mobilisés pour assurer la sécurité durant la journée électorale, secondés par 1 400 policiers de la mission de l'ONU en Haïti, qui va aussi mobiliser 80% de sa composante militaire.Plus de 4 200 observateurs nationaux ont été accrédités pour veiller à la bonne tenue des scrutins du 20 novembre. Près de 400 observateurs internationaux sont également habilités à contrôler les opérations de vote dans les dix départements du pays. En revanche, l'Union européenne, qui avait déployé 60 agents en 2015, a mis un terme à sa mission d'observation en Haïti après l'annulation du premier tour de la présidentielle, une décision qui allait "à l'encontre de ses conclusions", selon la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini. Seule une poignée d'experts électoraux et de diplomates des pays membres de l'UE seront déployés dans les bureaux de vote.