Ericka Bareigts répond à Robert Ménard sur la "France blanche"

La ministre des Outre-mer Ericka Bareigts
La ministre des Outre-mer s'est dite "choquée" suite aux propos du maire de Béziers qui ce lundi sur LCI, définissait le Français comme étant "européen, blanc, et catholique".
"Choquée. Cette France là n'existe pas. A ceux qui rêvent d'uniformité, j'oppose la richesse de notre diversité".
  Par ces quelques mots, la toute nouvelle ministre des Outre-mer a fait part de son opposition aux propos du maire de Béziers. Ce lundi, sur LCI, ce dernier s'était justifié sur un tweet posté à l'occasion de la rentrée. Selon l'ancien président de Reporters sans Frontières la rentrée scolaire est la preuve du "grand remplacement" en cours en France. Il faisait ainsi référence à une théorie prisée de l'extrême-droite, selon laquelle la population française blanche serait progressivement remplacée par des personnes originaires d'Afrique du nord et subsaharienne.
 

"Européen, blanc, catholique"

"Etre Français c'est aussi, comme le disait le Général de Gaulle être européen, blanc et catholique", a-t-il assuré à la journaliste Audrey Crespo-Mara qui lui demandait si  "être français c'est être blanc".
 L'édile a ensuite enchaîné sur une classe du centre de sa ville, dans laquelle, il affirme que "91% des élèves sont musulmans". "Evidemment que c'est un problème (…) Vous ne mettez pas vos enfants dans cette école là. Vous demandez une dérogation à la carte scolaire ou vous allez dans le privé", a-t-il poursuivi.
Ce n'est pas la première fois qu'Ericka Bareigts se positionne face à des propos sur "la France blanche". La ministre des Outre-mer est originaire de La Réunion, un département souvent vanté pour son "vivre-ensemble", une notion qualifiée d'"invention" par Robert Ménard.
 
 

"Cette France n'est pas la mienne"

Ainsi, en septembre 2015, lorsque la députée européenne  Les Républicains Nadine Morano avait, sur le plateau de l'émission "On n'est pas couché", parlé de la France comme "un pays de race blanche", Ericka Bareigts, alors députée de la Réunion avait pris la parole à l'Assemblée.
"Pour moi députée noire de la République, cette France décrite par Nadine Morano n'est pas la mienne", avait-elle déclaré, lors d'une question au Premier ministre. Un discours qui lui avait valu des applaudissements nourris depuis les rangs de la gauche, une séquence à revoir ici: