Evasion d'un djihadiste présumé en Martinique : le Crefom demande des comptes

Dans un communiqué, le Conseil Représentatif des Français d’Outre-mer (Crefom) s’indigne du transfert et de la fuite de Rachid Rafaa, en Martinique. Assigné à résidence dans le département depuis 2014, le Marocain est recherché par les forces de l’ordre depuis cinq jours.
Assigné à résidence au Morne-rouge, en Martinique, depuis deux ans, Rachid Rafaa s’est enfui, mercredi 27 juillet. Depuis, les forces de l’ordre sont à sa recherche. Dans un courrier adressé au gouvernement, Patrick Karam, président du Conseil Représentatif des Français d’Outre-mer (Crefom) fait part de "sa profonde indignation suite au transfert et à la fuite de Rachid Rafaa (…) qui serait connu pour ses liens avec la mouvance djihadiste liée à Al Qaida".

Pourquoi la Martinique ?

Dans son courrier, la président du Crefom interroge le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, sur les raisons pour lesquelles Rachid Rafaa s’est retrouvé assigné à résidence en Martinique, "sans concertation avec les élus et la population locale sachant que ce présumé jihadiste avait été arrêté dans l'hexagone, qu'il n'avait aucun lien avec ce territoire", écrit Patrick Karam.

Les conditions de résidence

Le Crefom interroge également le ministre sur les conditions de sa résidence en Martinique. Sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par le Maroc, "l'individu n'a fait l'objet que d'une simple mise en liberté surveillée", affirme le Crefom qui demande "des précisions sur les moyens mis en place pour protéger la population et aujourd'hui pour l’appréhender".

Enfin, Patrick Karam affirme que "le problème de sous-effectif des forces de l'ordre, associé à l'extrême surpopulation carcérale et aux chiffres des violences aux personnes les plus importants de France dans nombre de territoires ultramarins ne permet en aucun cas d’assigner à domicile un individu aussi dangereux sans qu'il y ait de conséquence pour les populations ultramarines".