Une délégation d’élus guyanais a été reçue ce matin à Paris par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, et par le ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco. Au cœur des discussions, l’évolution statutaire du territoire. Gabriel Serville, président de la Collectivité Territoriale de Guyane, a salué "l’écoute" des deux ministres et se dit "optimiste pour la suite".
Cette rencontre fait suite au congrès des élus de Guyane de mars dernier. Ils s’étaient réunis pour relancer le débat autour de l’évolution statutaire du département, et s’étaient prononcés en faveur d’un processus "menant vers une autonomie du territoire".
Co-construction et prudence
"Nous nous sommes engagés dans une démarche de co-construction avec l’État, rappelle Gabriel Serville. Il s’agissait de faire un point sur l’avancement des travaux". Un calendrier précis sera prochainement rendu public, assure le président de la Collectivité territoriale de Guyane, qui précise que "le président de la République avait annoncé une date butoir fin 2023 début 2024 pour pouvoir procéder à la révision de la Constitution."
Nous restons prudents, cela fait plus d’une soixantaine d’années que la Guyane milite pour aller vers un cadre statutaire qui soit adapté à ses vérités (…) et ça fait plus de soixante ans qu’on a le sentiment de ne pas toujours avancer comme nous l’aurions souhaité.
Gabriel Serville, président de la Collectivité Territoriale de Guyane
S'il est globalement satisfait des discussions de ce mercredi, Gabriel Serville reste prudent. "Même si nous considérons aujourd’hui que les propos tenus sont à la hauteur de nos attentes, nous demeurons vigilants parce qu’il ne faut pas rater le coche, rappelle Gabriel Serville. Nous sommes très attendus sur ce sujet-là par la population de Guyane et nous voulons tout mettre en œuvre pour ne pas la décevoir."