Un Conseil Cadial plus autonome. C'est l'objet de la réforme que souhaite engager le Département. Le sempiternel débat sera à nouveau relancé ces dimanche 29 et lundi 30 septembre au Conseil Départemental. Si certains y voient une manière de se débarrasser des traditionnels Cadis, pour d'autre c'est une manière de redonner plus d'influence à cette institution. Pour Soula Said Souffou, cette initiative semble ignorer les spécificités locales autorisant le financement du culte par l'Etat.
Un risque d'influences de certains pays musulmans ?
Ce projet d’autonomisation du Conseil Cadial comprend en effet un volet financier qui inquiète au sein de l'institution. Qui va payer les religieux ? Actuellement, ces derniers exercent officiellement un travail de médiation dans un service du Département. Cette réforme les oblige à trouver d'autres financements. D’où le risque pour certains d'influences religieuses extérieures. Soula Said Souffou craint lui aussi ces ingérences extérieures dans un contexte de radicalisation croissante.
Le conseiller souligne que l’Institution Cadiale est essentielle pour maintenir une pratique apaisée de l'Islam et préserver les valeurs républicaines. Il appelle le président du Conseil départemental à reconsidérer sa réforme, en respectant l'opinion des Mahorais qui s'opposent à ces changements.