Les hôpitaux publics en mauvaise santé

Le Congrès de la fédération hospitalière des Antilles-Guyane s’est ouvert ce mercredi au Gosier en Guadeloupe. L’occasion de se pencher, entre autres, sur les déficits des hôpitaux de la région.
C’est sur le thème "l’hôpital public : colonne vertébrale du système de santé" que se réunissent pendant trois jours les professionnels de santé des Départements français d’Amérique. Au total, ils sont plus de 250 cadres, directeurs ou encore médecins à se retrouver autour des différents sujets abordés. Revenir sur la mobilisation du CHU de Fort-de-France lors du séisme en Haïti, prévoir l’organisation des unités psychiatriques aux Antilles-Guyane, repenser l’accompagnement des personnes âgées…

Ce congrès est également l’occasion de débattre autour de la tarification à l’acte qui a accentué les déficits des hôpitaux et établissements publics. Les chiffres parlent d’eux-mêmes Cinquante millions d’euros pour le CHU de Martinique, 30 millions d’euros pour le CHU de pointe à Pitre-Abymes, 20 millions pour le centre hospitalier de Basse-Terre… Et les présidents des conseils de surveillance et des fédérations des hôpitaux des Antilles Guyane l’assurent, le retour à l’équilibre n’est pas prévu avant 2014, voire 2016. D’ici là, ils ont interpellé la ministre de la Santé Marisol Touraine afin d’obtenir une feuille de route pour leurs établissements, des aides, et une augmentation de la dotation aux urgences.

Ils demandent également l’application du plan Santé Outre-mer, proposition de campagne de François Hollande. Ce dernier avait promis d’accélérer sa mise en place, afin de remettre à plat le financement des établissements de santé ou encore de redéfinir un plan d’équipements en structure d’accueils pour les personnes âgées.