Dans un climat d’insécurité générale, le Front National creuse son sillon en Guadeloupe. Entre campagne d’affichage et préparation de listes de candidats pour les municipales, le parti d’extrême droite est convaincu de son avancée.
Front « National » ?
La Guadeloupe de 2013 n’a pas franchement à voir avec celle d’il y a 50 ans…. même celle d’il y a seulement 16 ans. A l’époque, c’était le 6 décembre 1997, des Martiniquais avait formé un cordon pour empêché l’avion de Jean-Marie Le Pen d’attérir. Patron du Front National, il était considéré comme quelqu’un de dangereux, aux thèses racistes et xénophobes. Depuis, sa fille est arrivée.
Nouvelle image, même objectif
Avec l’arrivée de sa fille Marine Le Pen aux commandes du Front National, ce parti politique n’a eu de cesse de revoir son mode de communication. D’un vieux militaire manifestement psycho-rigide, le parti politique d’extrême droite a donné l’image d’une femme, plus jeune, plus souriante, plus... Et l’effet de cette communication n’a pas tardé à se faire sentir…. Même en Outre-mer.
Échauffourées à la Réunion
Le 7 février 2012, Marine Le Pen a justement choisi d’aller en Outre-mer, à la Réunion, pour prendre quelques signatures d’élus qui lui manquaient, de façon à se présenter à l’élection présidentielle. Une visite pour le moins mouvementée, avec des manifestants anti-Front National qui se sont groupés sur le passage de la dirigeante d’extrême droite et ont dénoncé ses visées politiques.
Il y a même eu des échauffourées.
Des listes à Basse-Terre et à Pointe-à-Pitre
En 2012, le Front National a obtenu pas moins de 7486 voix en Guadeloupe, ce qui représente 5.16% des suffrages exprimés. C’est sur cette base que les « frontistes » investissent le terrain de la Guadeloupe pour présenter des listes aux prochaines élections municipales, notamment dans les commununes où ils ont fait leur meilleur score : Basse-Terre, Saint-François, Pointe-à-Pitre et Anse-Bertrand, notamment. Ils y travaillent…
Un climat insécuritaire favorable
La Guadeloupe toute entière est en proie à différents malaises. Malaise économique, dont les effets pervers peuvent favoriser l’insécurité. Avec le nombre de braquages, violences, vols, viols et autres méfaits en progression permanente, le nid du Front National semble être favorisé. Pour le moment, il s’organise… mais pour combien de temps encore ?