La visite de Jean-Marc Ayrault en Guadeloupe était attendue, son intervention sur l’insécurité aussi. Manifestement, les mesures annoncées sont insatisfaisantes pour les syndicats des forces de l’ordre. Certains parlent même d’"insulte".
Les mesures annoncées
Lors de son discours au commissariat de Pointe-à-Pitre, Jean-Marc Ayrault a annoncé plusieurs dispositifs pour lutter contre la délinquance, la violence et le climat d’insécurité général qui règne en Guadeloupe. Ce dispositif prévoie la venue en Guadeloupe de 27 policiers (à partir de janvier 2014), d’un nouvel escadron de gendarmerie de 75 hommes avec la mise en place de nouvelles méthodes.
Inacceptable, pour les policiers
Christian Vainqueur, le secrétaire général du syndicat Unité SGP-Force Ouvrière s'insurge contre ces mesures qu'il trouve inacceptables. Le syndicaliste précise qu'à aucun moment 25 policiers ne suffiront à endiguer le phénomène de violence que connaît la Guadeloupe qui caracole en tête de tous les départements de France, avec le plus fort taux d'agressions. Pour Christian vainqueur, il y a deux poids/deux mesures : lorsqu'à Marseille, il y a eu des agressions, on a aussitôt dépêché des forces de l'ordre en grand nombre. En Guadeloupe, ce n'est pas la cas. Le syndicaliste précise aussi que si par malheur, "il arrivait quelque chose à l'un des nôtres, alors, nous porterons plainte contre ce gouvernement". Ecoutez-le, il est interrogé par Olivier Lancien :
Christian Vainqueur sur les mesures d'Ayrault interrogé par Olivier Lancien.mp3
gouvernement D'autre part, Eddy Pierre-Joseph, secrétaire départemental d'Alliance Police Nationale, juge également ces mesures insuffisantes. Il explique pourquoi.
Ecoutez-le, au micro d’Olivier LANCIEN :
Eddy Pierre-Joseph sur les mesures d'Ayrault, interrogé par Olivier Lancien .mp3