Olivier Nicolas, collaborateur du groupe Péyi Gwadloup à la Région s’est présenté à l’audience du tribunal de Basse-Terre, le visage figé, visiblement nerveux. Pendant plus d’une heure, son avocate en visioconférence, Maître Isabelle Béguin, a exposé un à un ses arguments.
Il va se retrouver sans emploi, il va se retrouver au chômage. Sa situation est déjà difficile. Au-delà de la situation personnelle d’Olivier Nicolas, c’est la démocratie qui est atteinte. Je dénonce une opacité dans la gestion de la Région Guadeloupe qui ne permet pas l’expression du pluralisme.
Maître Isabelle Beguin, avocate d'Olivier Nicolas
En entendant cela, Olivier Nicolas hoche la tête, il dénonce une cabale politique. Le premier secrétaire de la Fédération socialiste de Guadeloupe occupait ce poste depuis trois ans. Son contrat de collaborateur du groupe Péyi Gwadloup, arrive à échéance ce 31 janvier. Il est rémunéré aux alentours des 4000€ nets. Pour lui, comme pour son avocate, il s'agit bien d'un "détournement de pouvoir".
L’avocat de la Région Guadeloupe, Maître Laurent Fillieux, a lui tenu à démontrer qu’il n’y avait aucun élément dans ce dossier.
Je vous rappelle qu’un agent contractuel n’a pas de droit sur le renouvellement de son contrat. Il n’y a aucune obligation de donner aux groupes d’élus des moyens humains.
Maître Laurent Fillieux, avocat de la Région Guadeloupe
La décision a été mise en délibéré au 31 janvier 2025, au plus tard.