Basse-Terre : comment faire du parking du front de mer un outil rentable ?

Parking « Horizon Caraïbes »
La mairie de Basse-Terre cherche à rendre le parking du front de mer rentable. Le lieu, bâti à l’initiative de l’ancienne mandature, est un gouffre financier. Le nouvel exécutif envisage de réserver tout un étage à des locaux commerciaux.

Le parking "Horizon Caraïbes" de Basse-Terre, qui trône sur le front de mer, est un vrai chancre architectural, une construction de béton sans style qui défigure le front de mer du chef-lieu.

De surcroit, le coût de l’opération est entièrement à la charge de la population de la ville : 12 millions d’euros. La facture s’élève à 800 000 euros de dépenses annuelles de fonctionnement, coût bien supérieur aux recettes de 300 000 euros. Un gouffre financier.  

La Mairie tente de trouver des solutions pour rentabiliser cette infrastructure et, ainsi, alléger les taxes assumées par les Basse-Terriens. Mais le chemin semble bien difficile…  

Malgré tous les efforts d’attractivité que nous avons faits, il est rempli à moitié.

André Atallah, maire de Basse-Terre  

Mais le maire a son idée, du devenir potentiel du site :  

Peut-être un pôle commercial. Garder deux étages pour du parking, parce qu’on a besoin de places de parking et un étage qui serait beaucoup plus attractif, en termes de recette de fonctionnement (...). Deux promoteurs se sont déjà positionnés.

André Atallah, maire de Basse-Terre  

André Atallah, maire de Basse-Terre ©Ronan Ponnet - Guadeloupe La 1ère

Le maire, André Atallah, milite par ailleurs pour ne pas augmenter la taxe foncière "déjà très élevée à Basse-Terre". Une volonté approuvée par le préfet de région :

C’était la proposition de la Chambre régionale des comptes (CRC) : augmenter la taxe foncière. Nous avons pu, en négociant avec le préfet, faire en sorte qu’on ne touche pas à la taxe foncière, parce qu’il faut reconnaître qu’elle est déjà assez élevée.

André Atallah, maire de Basse-Terre

André Atallah, maire de Basse-Terre ©Ronan Ponnet - Guadeloupe La 1ère

Le temps que prendra la concrétisation de ce projet de pôle économique semble donc être la clé, pour arrêter l'hémorragie.