Insécurité routière : les Parquets de Guadeloupe mobilisés

Palais de Justice de Basse-Terre
La Guadeloupe est dans le peloton de tête des mauvais élèves, quant à la sécurité routière, en France. A tel point que les dossiers relatifs à des cas de délinquance routière sont de plus en plus nombreux sur les bureaux des Parquets de l’archipel. L’exemple à Basse-Terre.

La Guadeloupe déplore la mort de quatre personnes, sur ses routes, depuis le début de l’année 2023. Quatre morts en trois semaines. L’an dernier, il y en a eu 49.
L’insécurité routière se révèle être un fléau, dans l’archipel.
Les causes des accidents sont multiples : on peut parler notamment de la non-maîtrise des véhicules, du défaut d’entretien de ces derniers, de l’état des infrastructures routières, de l’imprudence et des comportements à risque, des incivilités, du non-respect des règles de conduite, du non-port des équipements de sécurité, de la conduite sous l’effet d’alcool et de produits stupéfiants et, surtout, de la vitesse excessive.

Dans de nombreux cas, on parle de délinquance routière. Et cette activité prend de plus en plus de place dans la liste des dossiers traités par les Parquets de Guadeloupe.
L’exemple à Basse-Terre, où le procureur et son équipe ont pris la situation à bras-le-corps. Il arrive que des condamnations à de la prison soient prononcées, avec ou sans sursis.

La délinquance routière est forcément un volet de l’activité pénale de mon Parquet très important. Les procédures délictuelles et contraventionnelles de 5ème classe sont de la compétence du procureur de la République (...). On engage des poursuites en fonction des éléments rapportés par les enquêteurs (la caractérisation des faits, les antécédents judiciaires...) et on adapte les poursuites aux personnes qui sont inquiétées pour ces faits.

Xavier Sicot, procureur de la République à Basse-Terre.
L'insécurité routière, au cœur de l'action des autorités judiciaires ©Ronan Ponnet - Guadeloupe La 1ère, la radio

La situation préoccupe le magistrat, d’autant plus qu’il est témoin de l’investissement des autorités, des forces de l’ordre et des acteurs de la prévention routière, pour faire reculer ce phénomène d’insécurité sur les axes routiers du territoire. Xavier Sicot a lui-même donné des directives, afin que les contrôles répressifs soient multipliés et couvrent des zones encore peu concernées.

Il y a des lieux de la Guadeloupe et, notamment, de la Basse-Terre, qui n’étaient pas encore trop fréquentés par les forces de l’ordre. J’ai donné pour directive et je pense que M. le préfet aussi, dans ses attributions, en fera de même, pour que les contrôles se fassent de façon un peu plus aléatoire et sur des lieux où l’accidentalité est forte.

Xavier Sicot, procureur de la République à Basse-Terre.
L'insécurité routière, au cœur de l'action des autorités judiciaires ©Ronan Ponnet - Guadeloupe La 1ère, la radio

Ainsi, outre le risque mortel ou de provoquer de graves blessures, pour soi et autrui, la menace de sanctions plane au-dessus des ceux dont la conduite sur les routes n’est pas conforme aux règles de bon sens de rigueur.