La Commission Nationale d’aménagement cinématographique a dit non au projet d'énorme cinéma à Gourbeyre et c'est une décision sans appel.
Une famille américaine de New York, les Caradi, a créé dans les années 50, une société de cinéma entre Porto Rico, Santo Domingo qui s'est étendue à toute l'Amérique centrale et la Caraïbe.
Un grand multiplex, c'est à dire un cinéma à plusieurs salles, déjà ouvert pour la zone ouverte à Pointe-à-Pître-Les Abymes-Baie-Mahault, et peut-être un second.
La Société a voulu s'étendre également sur le Sud Basse-Terre en imaginant installer à Gourbeyre, à Valkanaers, un plateau humide et venteux, un cinéma de cinq salles, avec 650 fauteuils.
Le projet était fabuleux, propre, moderne, avec des dizaines de créations d'emploi, et une zone de chalandisme immense. La clientèle viendrait même de Capesterre Eau, voire Goyave et même de Petit-Bourg.
Une hérésie et sans doute, un gros mensonge : le dossier n'est pas passé au près des experts et des élus de Basse-Terre qui ont pu s'exprimer à Paris. Car la capitale de la Guadeloupe a son cénéma, vieux et foutraque, digne d'un pays du Tiers Monde et d'une bande dessinée, mais qui plaît au Basse-Terriens et qui est inscrit dans le patrimoine de la ville, celui de la mémoire et du coeur.
Le Société antillaise Elysée qui le gère, va investir pour le rénover, le mettre aux normes les plus modernes. Et il va bien falloir qu'elle respecte maintenant ses engagements.
André Attalah, maire de Basse-Terre
André Attalah maire de Basse-Terre
Une opération de plusieurs millions d'euros aidée par le plan "coeur de ville" pour porter le D'Arbaud à au moins 500 places. Une opération qui redonnera vie, non pas seulement à ce vieux cinéma mais aussi
La décision de la CNAC va donc permettre au vieux cinéma de retrouver ses lettres de noblesse en compagnie de l’Artchipel-Scène Nationale installée de l’autre côté de la rue. Basse-Terre aura un cœur culturel qui va se remettre à battre…