Obligation vaccinale : le CHBT appliquera strictement la loi

Qu'importe le délai accordé par le Gouvernement aux territoires d'Outre-mer, la loi sera strictement appliquée au sein du CHBT ; celle qui oblige tous les personnels de l'hôpital à être vaccinés, contre la Covid-19. Ceux qui ne se plient pas à cette règle seront suspendus, dès cette semaine.

Le nombre de cas de Covid-19 est en constante diminution depuis quelques jours, en Guadeloupe. La pression tant sur le Centre hospitalier universitaire de Pointe-à-Pitre/Les Abymes (CHU) que sur le Centre hospitalier de Basse-Terre (CHBT) a subi un recul tardif ; mais, là aussi, les indicateurs vont décroissant. 
Pour autant, des gens meurent toujours, dans l'archipel, après avoir contracté le virus. Les victimes sont parfois très jeunes. Les autorités indiquent que ces personnes qui succombent sont non-vaccinées, ou présentent des pathologies qui mettent à mal leurs défenses immunitaires.

L’épidémie est, donc, toujours d'actualité, dans les îles de Guadeloupe, comme ailleurs sur la planète. Le virus circule. S'il est peu-à-peu contenu, peut-être en partie grâce au confinement, la contamination peut flamber à nouveau.

C'est pour cette raison que la direction du CHBT a décidé d’appliquer strictement la Loi du 5 aout 2021 : tous les soignants et tous les personnels de l’établissement de santé doivent être vaccinés. Toujours selon le texte, si à ce jour ils ne peuvent justifier de l'administration d'une des deux doses de rigueur, pour un schéma vaccinal complet, ils doivent être suspendus de leurs fonctions.

Une fermeté stricte appliquée au CHBT

Appliquer la loi est une question de santé publique et de protection des patients qui vont rentrer à l’hôpital, notamment pour d’autres raisons que la Covid-19, aux yeux de Christine Wilhelm, la directrice du Centre Hospitalier de la Basse-Terre. Il s'agit aussi, de son point de vue, de se prémunir contre une événtuelle cinquième vague de l'épidémie.

Alors que tous les cadres de l'établissement ont déjà reçu leurs deux injections, la gouvernance de l'hôpital doit faire le point, pour identifier les salariés non-vaccinés.
L'objectif est de déterminer qui doit être suspendu, dans le respect de la loi, à commencer par les personnels du corps médical, dès cette semaine. Viendront ensuite les soignants et les non-soignants, puis les employés assurant la logistique et, enfin, les administratifs.

Christine Wilhelm, n'entend pas faire de concession :

Christine Wilhelm : "On va suspendre. Je ne vais pas faire la même communication que le CHU qui dit qu'il devra travailler avec des personnes non-vaccinées".

 

Quelle suite, pour les non-vaccinés ?

Christine Wilhelm, la directrice du CHBT, se dit prête à engager des personnels en intérim, pour combler les postes de ceux qui seront exclus.
Par ailleurs, elle ne craint pas de mobilisation sociale, au sein de l'établissement qu'elle dirige ; les appels à la grève n'ont eu que peu d'écho, sur place.

Christine Wilhelm : "Il y aura quelques irréductibles qui seront suspendus définitivement, puisqu'ils ne voudront pas se faire vacciner"

Près de 600 des 800 fonctionnaires de l'hôpital se sont conformés à la loi.

France Assos Santé regrette le faible taux de vaccination de la population guadeloupéenne. L’association représente les usagers du système de santé. A ce titre, elle s’engage en faveur de la vaccination, pour combattre la Covid-19.