Les enseignants du lycée "Raoul Georges Nicolo" de Rivière des Pères, à Basse-Terre, ont laissé éclater leur colère, mardi 8 mars 2022. Ils se sont mobilisés devant l'établissement, afin de dénoncer le manque de moyens, principalement humains, pour faire face à la crise sanitaire. Les professeurs pointent du doigt les incohérences de l'Académie.
Nous sommes mobilisés pour dire non à la suppression de 66 heures-postes, par le Rectorat. Pour la première fois, nous mettons le sac à terre, de façon à signifier notre désaccord, par une situation qui est véritablement inacceptable, à l'échelle de l'ensemble de l'académie de la Guadeloupe !
Alors que les instances académiques annonçaient, en décembre dernier, la "préservation des moyens d'enseignements", pour la future rentrée 2022, les enseignants ont une toute autre lecture des chiffres avancés alors.
Le fait est que depuis trois ans, les équipes pédagogiques estiment avoir "bricolé" avec les moyens du bord, pour assurer leurs missions au profit des élèves, dans un contexte sanitaire plus que compliqué. Aujourd'hui, ils ont face à eux des lycéens qui ont eu une scolarité en dents de scie et en grande difficulté scolaire.
Ils refusent de poursuivre dans cette continuité alors que, dans les faits, des heures supplémentaires devront impérativement être effectuées, pour compenser le manque de personnels, comme l'explique Christelle Popotte, enseignante à Rivière des Pères :
Le proviseur nous a annoncé, lors du Conseil d'administration, que nous serons tenus, finalement, d'être dans une opération "bricolage", avec 4, 5, voire des fois 6 heures supplémentaires par enseignant, pour couvrir cette perte de 66 heures.