Coronavirus : des visières de protection made in Guadeloupe

Ils sont techniciens en informatique ou spécialistes des prothèses dentaires en 3D. Le coronavirus, ses restrictions et les besoins en masques de protection rebattent les cartes de leur activité. Des entrepreneurs se lancent dans la fabrication locale de visières via leurs imprimantes 3D. 
Lysa Charneau est directrice d'un centre d'impression 3D situé à Baie-Mahault à Jarry et spécialisé dans le secteur dentaire. Confinement oblige et face à la demande importante de masques de protection, elle a adapté les machines à dépot de fil que possédait la société pour fabriquer les masques visières. Le modèle retenu a été choisi parce qu'on pouvait le fabriquer 2 par 2 et atteindre le nombre de 24 par jour. Des visières destinées au milieu médical mais pas seulement.

Lysa Charneau, Directrice de Caraïbes 3D Productions, interrogée par Eric Stimpfling : 
Même démarche pour Gilles Froumenty, technicien informatique, installé à Caféière sur les hauteurs de Deshaies. Il s'est lancé dans l'aventure, depuis son domicile, avec ses deux imprimantes 3D, avant tout pour répondre aux besoins urgents du personnel médical. Comme Lysa, il les fait tourner 24h/24h. Distribués gratuitement aux soignants, ces casques visières sont payants pour les commerces essentiels qui en font la demande. Il explique sa démarche à Eric Stimpfling.
 
Devant l'importance des demandes Gilles et Lysa, ainsi que d'autres entrepreneurs ou particuliers de Guadeloupe ont rejoint la plateforme Covid3D sur internet. Ils font ainsi partie d'un groupe d'une quinzaine de "makers" guadeloupéens. Cette plateforme met en relation dans chaque région ceux qui fabriquent, les "makers", ceux qui demandent et ceux qui proposent des dons de matières premières.
 

Toutes les visières sont distribuées gratuitement au personnel soignant

 
La page d'accueil de la plateforme Covid3D
Sur cette plateforme on peut également consulter une vidéo Youtube postée par Héliox qui explique la démarche 100% bénévole de fabrication des visières :
Quant à Lysa Charneau, elle travaille de son côté à un nouveau prototype qui pourra être clipsable sur tous types de lunettes. Elle l'explique à Eric Stimpfling :
Aujourd'hui, pour continuer à répondre à la demande, les makers guadeloupéens ont avant tout besoin de matières premières, comme des recharges de fil pour les imprimantes 3D ou des feuilles plastiques. Alors si vous disposez de ce type de ressources, n'hésitez pas à vous rendre sur la plateforme Covid3D pour leur proposer !