Les 59 migrants d'origine Haïtienne, secourus au large de Sainte-Rose le 22 février dernier, vont faire l'objet d'un examen de leur situation administrative, suite à leur demande de droit d'asile. Leur placement temporaire en zone d'attente n'a pas été prolongé par les juges de détention.
Les 59 ressortissants Haïtiens, secourus en mer lundi dernier, ont été entendus ce vendredi matin, au tribunal judiciaire de Pointe-à-Pitre, par quatre juges de détention afin de rendre une décision sur la prolongation du délai de leur placement provisoire en zone d'attente. Le délai a été refusé par les juges en raison de vices de procédure. La plupart de ces ressortissants ont fait par ailleurs une demande de droit d'asile. Résultat, ils vont rester confinés jusqu'à lundi matin à l'hôtel du Gosier dans lequel ils avaient été placés en attente, mais pour des raisons sanitaires en lien avec l'épidémie de Covid-19.
La suite pour eux va s'écrire dans le cadre d'une procédure administrative classique. Pris en charge par des associations en lien avec le Consulat d'Haïti, ils sont libres. Ils seront simplement convoqués à partir de lundi en Préfecture pour un examen de leur situation. Les différents services devront se prononcer sur leur demande de droit d'asile et de titre de séjour.
Pour rappel, les deux passeurs dominicais identifiés rapidement par l'enquête de la Police de l'air et des frontières ont, eux, été conduits en Martinique pour être présentés devant une juridiction spécialisée. Ils ont été écroués dans l'île soeur en attendant leur jugement. Parmi les 62 migrants, trois autres personnes d'origine indienne ont également fait l'objet d'une procédure de reconduite à la frontière. Mis dans un avion à destination de la métropole ce jeudi soir à 20h, ils vont être rapatriés directement en Inde via Paris.