Cette fois, la demande est unanime. Pour les organisations syndicales des planteurs de canne, il faut que la récolte démarre le plus rapidement possible. Le démarrage de la récolte 2024 qui s'était fait en mai a créé un vrai traumatisme avec les conséquences que l'on connaît. 200 000 tonnes de canne n'avaient finalement pas pu être coupées.
La stratégie de Gardel
Lors de la conférence de presse, ce lundi 3 février au centre technique de la canne aux Abymes, les organisations syndicales ont fait état de leurs préconisations. Avec l'usine de Marie-Galante, les négociations avancent vite et dans le bon sens. Avec Gardel, c'est un peu plus compliqué, comme chaque année. L'usinier a d’ores et déjà annoncé qu'ils ne prévoient pas de faire de bénéfices cette année, il n'y aura donc pas de partage de la valeur.
Or selon les différents experts, chaque année Gardel, malgré ses annonces, parvient à produire environ 7000 tonnes de sucre en plus. Alex Bandou, secrétaire général de l'UPG explique dans le détail ces préconisations.
115 euros la tonne de canne
La demande principale des planteurs est donc d'inclure ces 7000 tonnes de surplus dans le calcul du prix de la tonne de canne. Par ailleurs Gardel avait annoncé une enveloppe de 500 000 euros. Les planteurs sont bien sûr preneurs. Idem pour l'aide de la Région (500 000 euros également) et le département (250 000 euros). Dans la négociation, les planteurs proposent donc un prix à 115 euros la tonne au lieu des 109 proposés par Gardel.
Demain mardi 4 février, une grande réunion, sorte de comité de liaison, va réunir tous les acteurs de la filière pour la campagne 2025. Alex Bandou, espère que Gardel entendra raison, et que la campagne pourra commencer mercredi.