Carnaval de Guadeloupe 2025 : VavalMan kité nou... Le roi brûlé à Pointe-à-Pitre, à l'occasion du Mercredi des cendres

Le carnaval 2025 en Guadeloupe s'est achevé, comme à l'accoutumée, dans les flammes. Sur le quai de La Darse, à Pointe-à-Pitre, le roi Vaval a été incinéré, sous les applaudissements et les acclamations des spectateurs venus en nombre pour lui dire adieu. Un final en apothéose et en musique. 

Quelques minutes avant, le roi Vaval du Groupement pour la culture et le carnaval de la région pointoise (GCCRP), baptisé "Vavalman", avait fait son apparition. Un Vaval affublé de détails qui avaient toute leur importance. Muni d'un bandeau et d'une cape, tenant un radar, à l'instar de tous ceux qui ont été brûlés ces derniers mois dans l'archipel, Vaval symbolisait aussi le black-out. Le 25 octobre dernier, la Guadeloupe était plongée dans le noir, dans un contexte de conflit social. Des employés grévistes de la centrale EDF PEI de la Pointe Jarry avaient arrêté les moteurs, engendrant une coupure généralisée de courant pendant près de 24 heures.

Autre élément de Vaval, le billet de 50 euros, faisant référence à la vie chère dans le département. Une problématique qui concerne les territoires ultramarins.

À ses côtés, une bouteille d'eau. En effet, depuis plusieurs années, la Guadeloupe connaît des difficultés sur le réseau de distribution de l'eau. Une situation qui entraîne de nombreuses coupures et tours d'eau.

Vaval a été accompagné dans ses derniers moments par le groupe Excellence, vainqueur de la catégorie "Anbians à Vaval" et Major a Vaval, lors du Dimanche gras, à Pointe-à-Pitre. Ses membres parés de noir et blanc ont assuré l'ambiance. 

Un final sous les yeux d'un président satisfait. Pour Joël Jacota, à la tête du GCCRP, ce carnaval 2025 a été "merveilleux".

Le public a répondu, les groupes ont été magnifiques. Les organisateurs ont proposé de belles choses. Les groupes ont fait le maximum. Maintenant, comme je le dis toujours, il faut un vainqueur. Cela a été Excellence. C'est une décision du jury. Maintenant, à nous de nous préparer pour l'année prochaine. Plus court, mais tout aussi intense que 2025.

Joël Jacota, président du GCCRP