L’article paru dans la revue scientifique Nature, révèle les résultats des recherches menées dans le domaine de la génétique par un laboratoire de l’Université d’Harvard aux Etats-Unis. L’équipe du généticien David Reich a pu extraire l’ADN de 174 individus exhumés dans différents sites allant du Venezuela aux Bahamas.
Un groupe d'agriculteurs potiers
Avant cela une autre étude sur l’analyse du génome de 93 habitants de la Caraïbe avait permis de dresser un portrait des premières migrations dans la zone. Ainsi, les premiers colonisateurs dans les îles de la Caraibes seraient donc un groupe d’agriculteurs potiers, venus de la Côte Nord-est de l’Amérique du Sud.
En évoluant d’îles en îles, ils ont, selon l’étude, rencontré des peuples de chasseurs-cueilleurs, arrivés sur place, il y a 6000 à 7000 ans depuis les côtes de l’Amérique Centrale. Les études génétiques montrent que par endroits, ces deux peuples ne se sont que très peu mélangés et finalement les peuples des potiers auraient pris le dessus sur les chasseurs-cueilleurs.
La diversité génétique de la Caraïbe
À Cuba par exemple, on retrouve des traces des peuples chasseurs-cueilleurs jusqu’en 900 de notre ère, ce qui pourrait vouloir dire que les deux peuples ont vécu ensemble sans être inquiétés, ni se mélanger.
Ces études permettent également de connaître précisément le nombre d’individus qui composaient ces peuples avant l’arrivée des Espagnols en 1492. Les découvertes ADN démontrent également que pendant des siècles, ces peuples ont pu éviter la consanguinité ce qui sous-tend, des contacts fréquents entre les différentes îles. Les chercheurs le savent, ces avancées technologiques vont permettre de révéler une autre histoire de la Caraïbe qui devrait s’appuyer sur la diversité génétique.