Grâce à sa victoire à Auckland, l'Antillais est devenu samedi (11 janvier 2025) le joueur le plus âgé à remporter un tournoi sur le circuit principal depuis l’Australien Ken Rosewall, lauréat en 1977 à Hong Kong à plus de 43 ans.
Le record du vainqueur le plus âgé sur le circuit ATP (créé en 1990) était jusqu’ici détenu par la star suisse Roger Federer, qui avait gagné à domicile à Bâle en 2019, à 38 ans et 2 mois.
"Légende", l’a félicité sur X son compatriote Corentin Moutet (69e). Pour Lucas Pouille (104e), "garder cette forme physique et ses qualités de déplacement à son âge, ça prouve qu’il est fait différemment". "Il a juste des pouvoirs magiques !" s’est-il exclamé à Melbourne.
"L’âge n’est qu’un nombre", a commenté Monfils sur le court. "Je continue à croire que je peux produire du tennis de qualité, je l’ai montré cette semaine donc je suis vraiment content", a-t-il poursuivi.
"Ça a été une semaine formidable pour tellement de raisons. Bien sûr la victoire est magnifique", mais le Français a aussi fait preuve de "résilience face à l’adversité", s’est-il félicité après avoir failli se faire éliminer dès son entrée en lice par l’Espagnol Pedro Martinez (43e).
Alors que ses contemporains Gilles Simon (40 ans) et Jo-Wilfried Tsonga (39) ont rangé leurs raquettes, et que Richard Gasquet (38) fera de même au printemps, Monfils a "zéro date" en tête pour mettre un terme à sa propre carrière, confiait-il en décembre à l’AFP.
"Je n’ai pas d’objectif précis à part prendre du plaisir, essayer de gagner le maximum de matchs que je peux gagner", racontait-il.
Une semaine après le triomphe surprise d’Alexandre Müller (56e) à Hong Kong, la victoire de "La Monf" à Auckland confirme le bon début de saison des joueurs français et fait figure de préparation idéale avant l’Open d’Australie.
À Melbourne, où il a atteint deux fois les quarts de finale (2016 et 2022), Monfils défiera au premier tour son compatriote Giovanni Mpetshi Perricard (30e). Hasard prémonitoire, les deux joueurs étaient assis côte à côte dans l’avion vers l’Australie, a raconté le cadet.
"Ce qui était marrant, c’est qu’il me disait ‘moi j’ai fait 21 ans de carrière, toi tu as 21 ans’. C’est là qu’on a vite compris l’écart entre nous deux", sourit Giovanni Mpetshi Perricard.