Face à l'augmentation des vols de ruches et des pillages de miel, les apiculteurs guadeloupéens s'organisent

Esaïe Guillaume, apiculteur au Moule, constate les dégats devant ses ruchers
Le vol de ruche est un phénomène qui prend de l’ampleur en Guadeloupe. Mais il y a également le vol pur et simple de la cassave de miel. Esaïe Guillaume, un apiculteur installé au Moule, en a été la victime. Huit de ses ruches ont été pillées ces derniers mois. La filière essaie tant bien que mal de trouver des solutions.

S’il a constaté le vol mardi dernier, Esaïe Guillaume ne peut dater le moment précis où ses ruches ont été dévalisées. Et pour cause, l’apiculteur n’était pas venu sur cette parcelle depuis novembre dernier. Les voleurs ont tout simplement découpé la cassave de miel et pas de la meilleure des façons.

Ces vols sont de plus en plus nombreux chaque année. En 2021, Esaïe s’était fait voler onze ruches sur la commune d’Anse-Bertrand. L’apiculteur se sent démoralisé.

Esaïe Guillaume, apiculteur au Moule ©Rudy Rilcy - Guadeloupe la 1ère

Des caméras de surveillance contre les vols

Des abeilles malmenées et brutalisées. Jamais, il n’aurait imaginé se heurter à cette façon de faire des voleurs qui n’ont pratiquement rien laissé. Un véritable manque à gagner de 500 euros par ruche. L'apiculteur du Moule estime sa perte à plus de 5000 euros, sans compter la production de miel qui s’est envolée. 

Rayon de la ruche dont la partie gauche a été découpée pour voler le miel

Pour lutter contre les vols et les pillages, la filière essaie tant bien que mal de se barricader. L'Apigua, par la voix de son président Tony Prudent, conseille, en particulier, une protection très moderne qui passe par les nouvelles technologies, caméras de surveillance vidéo, puces GPS etc...

Tony Prudent, président de l'Apigua ©Jean-Marie Mavounzy - Guadeloupe la 1ère

Mais ce système à un coût assez élevé, pas moins de dix euros par mois et par ruche.