Mort en 1940, il était un précurseur du panafricanisme en défendant notamment un retour des descendants des esclaves noirs vers l'Afrique.
Militant pour les droits civiques avant l'heure et dont la mémoire fut saluée par Martin Luther King Jr., Marcus Garvey fut reconnu coupable de fraude postale et emprisonné aux Etats-Unis dans les années 1920 avant que sa condamnation ne soit commuée par le président Calvin Coolidge et qu'il ne soit expulsé en Jamaïque.
"Des militants et des parlementaires (...) soulignent l'injustice qu'a constituée sa condamnation pénale", a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué à propos de ce prophète du rastafarisme.
Né dans les années 1930 avec les idées de ce Jamaïcain et surtout le sacre du dernier empereur d'Ethiopie Hailé Sélassié, le mouvement rastafari, à la fois religion, philosophie et mode de vie, a été ensuite popularisé dans le monde entier par le succès de Bob Marley.
En 2017, une campagne avait poussé Barack Obama à gracier Marcus Garvey avant qu'il ne quitte la Maison Blanche, sans succès.
Avant de laisser la main à Donald Trump, Joe Biden a aussi gracié dimanche quatre autres personnes, dont un militant contre la violence des armes à feu et un élu de Virginie.
Il s'agit d'une nouvelle vague de grâces présidentielles accordée par Joe Biden dans les dernières semaines de son mandat, qui prend fin lundi à midi, heure de Washington.
Début décembre, Joe Biden était notamment revenu sur son engagement en graciant son fils Hunter Biden, qui attendait de connaître ses peines dans deux affaires de détention illégale d'arme à feu et de fraude fiscale.
Reconnaissance de la Communauté caribéenne
La CARICOM, Communauté caribéenne, a exprimé dimanche "sa profonde gratitude" à l’administration sortante Biden après avoir gracié à titre posthume le héros national de la Jamaïque, Marcus Mosiah Garvey, après de nombreuses années de campagne.
La présidente de la CARICOM et Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, a déclaré que la grâce était "un témoignage du plaidoyer indéfectible des dirigeants de la CARICOM, tant individuellement que collectivement, ainsi que d'innombrables membres de la diaspora, pour la rectification de cette condamnation injuste".
La Communauté des Caraïbes (CARICOM) exprime sa profonde gratitude pour la grâce posthume accordée par l’administration Biden à l’éminent Marcus Mosiah Garvey, éminent militant des droits civiques, leader panafricaniste et héros national de la Jamaïque. Cette exonération tant attendue témoigne du plaidoyer indéfectible des dirigeants de la CARICOM, tant individuellement que collectivement, ainsi que d’innombrables membres de la diaspora, pour la rectification de la condamnation injuste d’un ardent défenseur des droits et des libertés des personnes d’origine africaine.
Communiqué CARICOM