Parmi les préconisations de l’Académie Nationale de Médecine, il y a l’extension du système de détection du Covid dans les eaux usées en Outremer également.
Le dispositif "Obépine" couvre pour le moment le tiers du territoire national. Il a été mise en place dans l’hexagone en mars 2020. Il permet de repérer dans l’eau, la présence du Sars Cov2.
En effet, le virus se multiplie dans les bactéries présentes dans le colon. Et près de la moitié des porteurs asymptomatiques les éliminent dans leurs selles. Les traces se retrouvent ensuite dans les eaux usées.
C’est un signal très spécifique : en fonction de la quantité présente dans l’eau, la courbe d’incidence peut rapidement évoluer. En clair, c’est un indicateur précieux pour suivre l’évolution du virus, anticiper toute résurgence épidémique et même, prévoir l’arrivée d’une nouvelle vague.
"Obépine" devait être remplacé le 1er octobre par un système plus performant, sauf que le nouveau projet a été reporté sine die. L’Académie de Médecine rappelle donc son importance, encore plus grande en période de reflux épidémique, pour pressentir au plus tôt un éventuel rebond et la nécessité de le généraliser géographiquement y compris aux territoires ultramarins mais également scientifiquement à d’autres agents infectieux.
Réseau Obépine : Observatoire Épidémiologique des Eaux Usées
Le consortium Obepine est né en Avril 2020 sous l’impulsion du Comité Analyse, Recherche et Expertise (Care) Covid-19 qui a incité trois groupes de recherche qui avaient proposé d’analyser les eaux usées comme outil de surveillance épidémiologique à travailler ensemble pour un objectif de plus grande ampleur. Ces équipes constituent aujourd’hui le Comité de Coordination et d’Orientation Scientifique d’Obepine.