La journée Portes ouvertes du collège Alexandre Isaac, à Boisripeaux, aux Abymes, était l'occasion, ce mercredi 12 février, de faire découvrir une filière qui souffre d'une mauvaise réputation, depuis de nombreuses années. Une image que s'évertuent à redorer les enseignants de la Section d'enseignement général et professionnel adapté de l'académie.
Les classes SEGPA accueillent des jeunes présentant d'importantes difficultés scolaires, de la 6e à la 3e. Les élèves sont au nombre de 16 maximum par classe, pour un meilleur apprentissage.
Le but est de trouver la bonne approche, explique Rachel Duwicquet, professeur de Mathématiques et Sciences au sein de l'établissement.
La Segpa doit donc permettre à l'enfant d'accéder à une formation professionnelle diplômante ou à la poursuite de ses études après la 3e.
C'est le message que répète régulièrement Maïna Defy, enseignante en SEGPA, à Boisripeaux : "Contrairement aux idées reçues, intégrer une SEGPA, ce n'est pas une impasse. Les élèves en SEGPA ont un avenir et de nombreuses opportunités s'offrent à eux".
Un message qu'elle souhaite faire passer aux parents d'élèves qui ont souvent besoin d'être rassurés.
À travers des ateliers ainsi que des prises de paroles d'encadrants, psychologues ou encore d'anciens élèves, les atouts de la filière sont mis en avant.
Une journée rythmée par des témoignages, comme celui de Johanna Mozar Alvarade. Si la jeune femme se tient fièrement devant ces collégiens et leurs parents, son parcours n'a pas été de tout repos. Elle a dû essuyer des remarques blessantes de l'une de ses professeurs, alors qu'elle se trouvait en SEGPA.
Aujourd'hui, technicienne de surface, elle est aussi chef d'entreprise. Johanna a créé deux sociétés, ces derniers mois. Il lui tenait à cœur d'être présente ce matin pour encourager la jeune génération.
Vu tout ce que j'ai vécu en étant en SEGPA, où on me disait que je n'étais pas la meilleure, que je n'allais pas réussir et que je n'allais rien faire de ma vie, j'ai prouvé qu'en étant accompgnée par les bonnes personnes, j'y suis arrivée.
Johanna Mozar Alvarade