L'impact de l'univers numérique sur la planète : réel et non virtuel

L'Agence de la transition écologique et l'Autorité de régulation des communications électroniques ont étudié l'impact du secteur numérique pour la planète. Un impact certes moindre que des activités beaucoup plus polluantes comme le transport ou l’agriculture, mais néanmoins loin d’être neutre

Réputé virtuel et dématérialisé, le monde numérique a pourtant un impact très réel sur la planète, son environnement et son climat. Comme d'autres activités de notre quotidien – transports, alimentation, logement –, il repose sur la consommation de matières premières et d'énergie, dégageant au passage dans l'atmosphère des gaz à effet de serre (GES), moteur du réchauffement climatique, et produisant des déchets.
Tout compris, les services numériques en France émettent 16,9 millions de tonnes d'équivalent CO2 (CO2-eq) par an. Cela représente 2,5% de l'empreinte carbone de la France. Ce chiffre est légèrement supérieur à l'équivalent du secteur des déchets en France mais reste bien en deçà des principales sources d'émissions, à commencer par les transports, qui polluent 11 fois plus.

Au-delà des gaz à effet de serre, les services numériques produisent 20 millions de tonnes de déchets par an, en tenant compte de l'ensemble du cycle de vie du matériel (construction, utilisation, fin de vie). Ils sont responsables de 10% de la consommation d'électricité française.

 

Plus que leur utilisation, c’est la fabrication des équipements qui pèse le plus dans la balance

C’est en effet la fabrication des appareils qui est la principale source de gaz à effet de serre. La production des postes de télévision, ordinateurs portables et autres smartphones est très gourmande en énergie.
Une énergie rarement verte, puisque ces produits sont très majoritairement conçus dans des pays avec un mix énergétique fortement carboné, principalement la Chine pour ne pas la nommer.

 

En outre, leur fabrication nécessite une quantité importante de matière rare (or, argent, cuivre, terres rares) et leur extraction produit beaucoup de déchets. Parmi ces équipements, ce sont les téléviseurs qui sont les plus polluants, parce qu'ils sont plus gros et qu'ils le sont de plus en plus, ce qui consomme davantage de matière première.
L'essentiel de l'impact du numérique sur l'environnement se trouve donc entre nos mains. En attendant que les entreprises revoient leur process et leur stratégie,

Pour le consommateur, la principale solution est d'allonger au maximum la durée de vie des équipements et de ne pas céder aux sirènes de la nouveauté. 25 millions de smartphones sont vendus chaque année pour 60 millions de Français

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