La pollution de l’air directement à l’origine de milliers de maladies chroniques

La ville de Pointe-à-Pitre lors d'un épisode de brumes de sable et de pollution de l'air
Selon une étude de Santé publique France, présentée fin janvier et réalisée entre 2016 et 2019, “la pollution tue et elle est à l’origine d’un grand nombre de maladies chroniques”. Les scientifiques ont pu démontrer que les conséquences portent tant sur des maladies pulmonaires que sur d’autres pathologies chroniques.

Le 12 février dernier, la revue médicale Medscape se penchait sur un sujet de plus en plus fréquent dans notre quotidien, notamment lors d’épisodes plus ou moins forts de pollution de l’air. Pour la première fois en France, une étude de Santé publique France entre 2016 et 2019, a mesuré la pollution en particules fines issue du chauffage au bois, du trafic routier et de l’activité industrielle et ses conséquences sur la santé.

Exposition à la pollution de l'air = danger !

L'exposition à la pollution de l’air entraîne ainsi des pathologies pulmonaires, comme l’asthme ou les cancers du poumon, mais aussi d’autres maladies chroniques. Des troubles métaboliques, par exemple le diabète de type 2, ou neurologiques comme la démence ou l’autisme. Les maladies cardiovasculaires peuvent également avoir un lien avec la pollution de l'air.

Santé Publique France indique que l'exposition prolongée à la pollution durant la grossesse contribue aux faibles poids de naissance et cause 12 à 20% des nouveaux cas de maladies respiratoires chez l’enfant, 7 à 13% chez l’adulte.

Réduire la morbidité attribuable à la pollution

Réduire les taux de particules fines PM2,5 et de dioxyde d’Azote, aux niveaux recommandés par l'OMS, permettrait d’éviter chaque année presque 8% de tous les nouveaux cancers du poumon, 15% des cas d’asthme infantile, ou près de 8% de tous les nouveaux cas d'AVC. Une précédente étude avait montré que la baisse d’exposition à la pollution de l’air durant le confinement en 2020, avait permis d'éviter environ 2.300 décès en lien avec les particules fines PM2,5 et près de 1.200 en lien avec le dioxyde d’Azote.  

Notez cependant que l’étude ne met pas en évidence des variations liées aux inégalités sociales. En revanche les leviers d’actions sont connus : promouvoir le vélo ou la marche pour se déplacer, réduire le trafic routier, améliorer les conditions de chauffage ou développer de meilleures pratiques agricoles.