Le débat et la polémique sur la vie chère outre-mer contraignent visiblement les acteurs économiques à réagir. Hier (6 février 2025), plusieurs organismes (l’UDE-MEDEF Guadeloupe, l’association des Moyennes et Petites Industries de Guadeloupe, l’Union des entreprises de proximité, la Chambre de commerce et d’industrie des Iles de Guadeloupe et la CPME 971) ont fait part, dans un communiqué de presse, de leurs propositions pour lutter contre la vie chère en Guadeloupe.
L’écart entre l’hexagone et la Guadeloupe sur les prix pour les produits alimentaires atteint en moyenne 40%, écrivent-ils. Et dans le même temps, 34% de la population vit sous le seuil de pauvreté.
Face à ce constat, les patrons proposent une série de mesures "concrètes" car la situation est critique, écrivent les 4 unions et associations patronales de Guadeloupe et la CCIG. Elles proposent 8 mesures qui peuvent compléter le protocole d’objectifs et de moyens de lutte contre la vie chère signé en octobre dernier en Martinique.
D’abord, rétablir le tarif export. Les fournisseurs hexagonaux et européens l’appliqueraient à l’ensemble des marchandises à destination des Outre-mer.
Ensuite, mettre en place la continuité territoriale pour les produits non concurrents de la production locale.
Exonérer totalement les charges sociales salariales. Une mesure à titre expérimental pour augmenter les salaires nets.
Défiscaliser à 100% les investissements réalisés par les entreprises qui réinvestissent dans l’économie sociale et solidaire.
Enfin, deux autres propositions fiscales : baisser d’une part les taxes sur les carburants, à l’exception des taxes perçues par la Région et améliorer d’autre part, le dispositif de l’octroi de mer, pour qu’il s’apparente à une TVA bis.
Deux dernières propositions concernent l’élargissement de la composition de l’Observatoire régional des prix, des marges et des revenus ; et la mise en place d’un comparateur de prix.