Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio menace le Panama de "mesures" sans "changements immédiats" concernant le canal

Le secrétaire d'Etat Marco Rubio (à droite) des Etats-Unis a averti le Panama que les Etats-Unis prendraient des mesures s'il ne procédait pas à des "changements immédiats" sur le canal de Panama, estimant que le traité de rétrocession avait été violé.
Ce dimanche 2 février, le secrétaire d'Etat Marco Rubio des Etats-Unis a averti le Panama que les Etats-Unis prendraient des mesures s'il ne procédait pas à des "changements immédiats" sur le canal de Panama, estimant que le traité de rétrocession avait été violé.

Lors de sa rencontre avec le président José Raul Mulino, M. Rubio "a clairement indiqué que ce statu quo était inacceptable et qu'en l'absence de changements immédiats, les Etats-Unis devraient prendre les mesures nécessaires pour protéger leurs droits en vertu du traité", a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Tammy Bruce.

Le président panaméen José Raul Mulino, quant à lui, a déclaré dimanche qu'il ne voyait pas de "menace réelle" contre les traités en vertu desquels les Etats-Unis ont cédé le canal au Panama, après avoir rencontré le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio.
"Je n'ai pas l'impression qu'il y ait une menace réelle en ce moment contre le traité, la validité et encore moins l'utilisation de la force militaire pour prendre le contrôle du canal, je n'ai pas cette impression", a déclaré M. Mulino lors d'une conférence de presse.

Inauguré en 1914, le canal de Panama est l’un des projets d’ingénierie les plus difficiles jamais entrepris. Les maladies, le climat chaud et humide, la faune et surtout le relief du pays ont rendu l’ouvrage extrêmement compliqué à réaliser. Il a fallu 34 ans pour creuser les quelque 77 km de ce chenal qui traversent le pays de part en part. Arrivés massivement dès la fin du XIXe siècle, les Antillais ont joué un rôle de premier plan. Un rôle qu’ils ont payé cher puisqu’on estime à 22 000 le nombre de Martiniquais et de Guadeloupéens décédés sur le sol panaméen pendant les travaux.