Depuis quelques semaines, c'est le même tableau dans plusieurs établissements scolaires... Des enseignants, des élèves, des parents, mobilisés, pancartes et slogans ornant les grilles.
C'était le cas, ce lundi 17 février, devant le lycée Yves Leborgne à Sainte-Anne. À l’appel de l’intersyndicale SNCL, SNES-FSU, SPEG et soutenus par les fédérations des parents d’élèves, les enseignants voulaient faire part de leur mécontentement face aux dotations horaires globales proposées par le Rectorat.
"Ces moyens attribués aux établissements scolaires vont permettre d'affecter un certain nombre de professeurs. Ces dotations sont insuffisantes pour créer des conditions d'apprentissage correctes pour les élèves et des conditions de travail efficaces pour les enseignements", explique Elise Caillère, co-secrétaire académique du SNES-FSU.
Pour ce professeur, la baisse de la démographie avancée par le Rectorat et les décisions prises ont une conséquence directe sur le nombre d'élèves dans les classes.
Avant, si vous preniez les collèges, on affectait pas plus de 24 élèves en 6e. Et cette année, le plafond passe à 25-26. Donc, par ce mécanisme, on supprime des classes et on fait baisser les dotations horaires globales. Donc mécaniquement, il y aura moins d'enseignants dans les établissements scolaires pour assures les besoins d'enseignement.
Elise Caillère, co-secrétaire académique du SNES-FSU
Et la syndicaliste de rappeler la mobilisation en 2020 des personnels de l'éducation afin que l'académie de Guadeloupe intègre le réseau d'éducation prioritaire renforcé.
Une mission de l'Inspection générale du ministère était venue et avait confirmé ce diagnostic. Donc, ce que l'on ne comprend pas, c'est que les moyens attribués à l'académie de Guadeloupe ne permettent pas d'assurer des effectifs réduits, de maintenir les options de tous les établissements, de permettre d'apprendre dans de bonnes conditions.
Elise Caillère
La semaine dernière, c'est au lycée Faustin Fléret, à Morne-à-l'Eau, que des enseignants étaient mobilisés contre la fermeture de 4 classes à la rentrée 2025, 3 de Seconde et 1 de Terminale. Des fermetures entraînant des suppressions de postes d'enseignant et des classes surchargées.