Les fêtes et les risques auditifs : les autorités sanitaires veulent sensibiliser la population

En cette période festive, nous avons maintes occasions de pousser le volume à fond.
L’ARS veut informer et sensibiliser la population aux risques liés aux bruits, en cette période festive où nous avons maintes occasions de pousser le volume à fond. Les "Chanté Nwèl", soirées de réveillon, puis les festivités carnavalesques sont autant de moments où nos oreilles sont mises à rude épreuve. Les conséquences peuvent être graves sur l’audition. Chacun à pourtant les moyens de s’en préserver.

C’est une période festive, mais bruyante, qui a débuté en Guadeloupe, entre la fin d’année qui approchent et le carnaval qui se préparent.
En effet, selon la tradition, les habitants de l’archipel sont nombreux à participer à des "Chanté Nwèl" jusqu’au 24 décembre. Les membres des groupes carnavalesques se réunissent régulièrement pour répéter leur musique ; les fouettards s’en donnent aussi à cœur joie pour produire leurs meilleurs sons. Autre exemple d’activité au fort volume sonore : même si cela est interdit, ils sont plusieurs à utiliser des pétards et feux d’artifice en cette période.

Les conséquences peuvent être terribles pour l’ouïe. L’Agence régionale de santé (ARS) interpelle donc la population, notamment les jeunes, pour qu’elle prenne conscience des risques pour ses oreilles.

Le bruit peut être source de douleurs, bourdonnements, sifflements et acouphènes, insomnies, mais également de traumatismes irréversibles.

ARS Guadeloupe/St-Martin/St-Barthélemy

Les effets du bruit sur la santé

Les personnes ne se rendent pas tout de suite compte qu’elles sont victimes de symptômes dus au bruit.

Cela vous est-il déjà arrivé ? Vous avez passé la soirée à proximité d’enceintes qui crachaient de la musique très fort et, après vous en être éloigné, vous avez eu une sensation de bourdonnement dans les oreilles. Quand ça arrive, on se dit généralement que cela va passer, au bout de quelques minutes.
Mais ce n’est pas toujours le cas.

Les effets peuvent être directs sur l’audition, parfois sur le long terme, parfois irréversibles.
L’ARS évoque des cas de surdité d’apparition progressive et insidieuse, d’acouphènes (bourdonnements ou sifflements d’oreilles désagréables, ponctuels ou permanents), ou encore d’hyperacousie (extrême sensibilité aux sons).

Malheureusement, le constat en France est sans appel :

70 % des Français ne protègent ni leur audition ni celle de leurs enfants lors des concerts et événements musicaux.

ARS Guadeloupe/St-Martin/St-Barthélemy

Une prévention facile à mettre en œuvre individuellement

Afin que les fêtes soient belles et sans conséquence, il y a des principes simples à respecter :

  • S’éloigner le plus possible des enceintes ;
  • Porter des bouchons d’oreilles et des casques, particulièrement pour les enfants ;
  • Faire des pauses régulières dans une zone calme ;
  • Être particulièrement attentif à l’exposition des enfants et des femmes enceintes ;
  • Rester attentifs aux symptômes de fatigue.

Les oreilles, comme les yeux, ont besoin de repos elles aussi. Mais, contrairement aux yeux, les oreilles n’ont pas de paupières !

ARS Guadeloupe/St-Martin/St-Barthélemy

Il est important de savoir que le risque est plus grand pour les femmes enceintes, les bébés et les jeunes enfants, qui doivent éviter les niveaux sonores élevés. "L’exposition à des niveaux sonores élevés peut provoquer des séquelles auditives irréparables chez le fœtus, dans les trois derniers mois de grossesse", expliquent les autorités sanitaires.

Les musiciens aussi doivent préserver leur ouïe.
Pour eux, comme pour les publics sensibles, des protections auditives adaptées existent et sont disponibles en pharmacie.

À bon entendeur...