Cela fait quatre ans que le Comité régional des pêches de Guadeloupe travaille sur le projet d'arrêté avec la direction de la mer et les différentes associations et syndicats de pêcheurs. Déjà en mai dernier, FO était monté au créneau contre l'interdiction du filet trémail. Cette fois c'est une intersyndicale FO Pêche, CGT, Sympaguadeloupe et UIR CFDT qui appelle à la mobilisation, ce lundi matin 20 janvier, devant le siège du Comité Régional des Pêches à Pointe-à-Pitre.
Le nouvel arrêté fait actuellement et jusqu'au 24 janvier l'objet d'une consultation publique. Il est censé remplacer celui de 2002, jugé en décalage avec l'évolution du métier de marin pêcheur. Mais une minorité de pêcheurs avait du mal à l'entendre ce lundi.
Que prévoit le nouvel arrêté ?
En 23 ans, l’intitulé a donc changé, signe que les pratiques de pêche ont évolué. Le nouvel arrêté se veut plus restrictif et donne davantage de pouvoir au comité régional des pêches. Ainsi la pêche aux crustacés de grande profondeur, celle aux calamars géants ou encore celle aux oursins blancs sont désormais soumises à l’obtention d’une licence délivrée par le CRPMEM.
Il en va de même pour la senne. L’autorisation autrefois délivrée par le directeur des Affaires Maritimes se transforme désormais en licence.
Autre changement majeur, l’usage du filet trémail est désormais interdit, car jugé trop destructeur pour les fonds marins. Seul le filet maillant est autorisé. Mieux, sa longueur autorisée passe de 1200 à 3 000 mètres.
La pêche aux poissons-perroquets ou chats est interdite les mois d’octobre et novembre tout comme la pêche à la langouste de mai à juin. La période d’ouverture du lambi ne peut excéder 4 mois.
Enfin, la taille minimale d’un poisson à la vente passe de 10 à 12 centimètres.
Des revendications sur l'avenir du métier
Pour les syndicats la nouvelle réglementation prévue par les autorités menace directement : la survie économique de leurs entreprises, les emplois et ceux de leurs équipages, l'équilibre social de toute une communauté.
Nous ne pouvons accepter des décisions prises sans concertation ni prise en compte des réalités du terrain.
Intersyndicale des pêches