Les petites entreprises asphyxiées par le Coronavirus

Beaucoup de TPE sont fermées depuis plus d’un mois pour cause de coronavirus. Les entreprises de services à la personne sont très impactées par cette pandémie. Et si rien n'est fait en leur faveur, beaucoup d'entre elles n'auront pas droit aux aides promises par le gouvernement. 
WIN SERVICES qui emploie 25 salariés, dans le domaine de services en ménage et repassage, entretien du jardin, garde d’enfants, cours particuliers, ou encore soutiens scolaires. De manière progressive l’activité reprend avec le jardinage qui ne nécessite pas de contact avec la clientèle, mais pour le service à la personne c’est un peu plus compliqué. 
Avec les mesures de confinement et l'état d'urgence sanitaire, beaucoup de clients se sont retrouvés sans nounou, femme de ménage ou auxiliaire de vie, ou jardiner sous contrat en entreprise. Après concertation avec ses salariés, WIN SERVICES a pris la décision de fermer sa structure pour protéger ses employés et ses clients. Mais la reprise du travail le 11 mai pour les aides à domicile est toujours à l’étude car il faudra respecter strictement les gestes barrières afin de préserver la santé et la sécurité de tout le monde.
Dany GUYON, gérante de l’entreprise qui existe depuis 2010

Dany GUYON

En cette période d’épidémie du Coronavirus, le gouvernement propose des mesures d’aide et de soutien aux entreprises TPE et PME touchées par l’arrêt ou la réduction de l’activité économique. WIN SERVICE attend beaucoup de ces dispositifs car elle a dû mettre, la quasi totalité de ses salariés en chômage partiel.
Dany GUYON, gérante de l’entreprise qui existe depuis 2010

Dany GUYON

Les 150 clients de l’entreprise particulièrement les séniors sont impatients de voir revenir leur femme de ménages car en deux mois d’absence la tâche semble insurmontable à leur domicile.
 
Dans un entretien accordé au quotidien France Antilles,  Charles François, Expert-comptable, commissaire aux comptes, estime que « 9 petites entreprises guadeloupéennes sur 10 seront exclues des aides ». Il précise que : "À ce jour, seules 3 700 entreprises des 39 000 TPE guadeloupéennes potentiellement concernées par le dispositif ont pu accéder au 1er volet du fonds de solidarité, soit une aide de 1 500 euros" Une situation due au fait qu'il est demandé que l'entreprise qui souscrit une telle demande d'aide soit à jour de ses dettes sociales et fiscales. Charles François en appelle à une mobilisation des élus. Selon lui, avec les autres élus des Outre-mers,
"ils doivent faire d’urgence des propositions pour permettre l’accès à ce fonds de solidarité à un plus grand nombre de nos TPE. Ils doivent demander de reporter la date limite du 30 avril au 31 mai pour effectuer la demande d’aide du mois de mars (1 500 euros). Il faut également demander la suppression de la condition d’être à jour de ses obligations fiscales et sociales et permettre aux chefs d’entreprise de signer un moratoire pour rembourser leurs dettes fiscales et sociales sur 5 ou 7 ans."