Depuis l'enquête publiée par le Journal Libération, les actualités s'enchaînent concernant le Groupe Bernard Hayot (GBH). En novembre 2024, quatre lanceurs d'alerte martiniquais ont déposé plainte afin d'exiger que le groupe publie des comptes consolidés comme la loi le lui impose. Une publication qui permettrait de répondre à l'exigence de transparence demandée par tous les acteurs dans le dossier de la vie chère dans les outre-mer.
Une transparence exigée également par l'Etat, par la voix de Manuel Valls, le ministre des outre-mer, lors des questions au gouvernement ce mercredi, en réponse au député Marcellin Nadeau. Or, cette injonction de publication de comptes a déjà été renvoyée à deux reprises. Ce jeudi matin, le tribunal de commerce de Fort-de-France aura donc à se prononcer sur cette première procédure judiciaire.
Autre procédure, qui, elle, n’est pas encore devant les tribunaux, c’est ce dépôt de plainte toujours à l’initiative des quatre lanceurs d’alerte martiniquais pour des faits présumés d’entente illicite et d’abus de position dominante.
L’avocat des plaignants, Maître Renaud Portejoie, a ouvert la possibilité à n’importe quel citoyen qui se sentirait lésé par cette situation de rejoindre cette action en justice. Un vrai succès, depuis l’ouverture de la procédure, le cabinet a enregistré plus de 500 plaintes supplémentaires.
Plus nous serons, plus nous pèserons dans ce combat judiciaire. Nous souhaitons qu'une enquête soit diligentée et encore une fois que la lumière soit faite, tout simplement.
Maître Renaud Portejoie