Le propos est dur à entendre mais il est surtout parfaitement révélateur de la situation actuelle du sexisme dans toute la France : un quart des hommes de moins de 35 ans estiment que la violence est nécessaire pour se faire respecter.
Les résultats du deuxième "Baromètre Sexisme" mené par l'Institut Viavoice pour le Haut Conseil à l'Égalité sont tels que le HCE "certaines de ses manifestations les plus violentes s'aggravent", notamment chez les plus jeunes générations.
Voir : Rapport annuel 2023 sur l’état des lieux du sexisme en France
Une réalité globale qui trouve son illustration en Guadeloupe aussi.
L'enquête a pris en compte les réponses faites par 2.500 hommes et femmes issus d'un échantillon représentatif de la population qui devaient répondre sur ce qu'ils ont à dire quant aux situations vécues par les femmes.
Des réponses qui soulignent surtout un renforcement du sexisme dans certains domaines, notamment à l'université et sur les réseaux sociaux. D'ailleurs, une forte majorité de Français estime qu'hommes et femmes ne sont pas traités de manière égalitaire dans au moins une de ces sphères sociales : au travail, dans l'espace public, à l'école ou en famille.
Ainsi, 23 % des femmes ont vécu un écart de rémunération avec un collègue homme, à poste égal et compétences égales, et 13 % une discrimination à l'emploi. Au quotidien, les situations de "sexisme ordinaire" persistent : 57 % des femmes ont déjà subi des blagues ou remarques sexistes, 41 % un déséquilibre des tâches ménagères et 29 % des remarques faites sur leur tenue ou leur physique.
De fait, les conséquences de ces attitudes influent forcément sur le positionnement de ces femmes dans le suivi de leur carrière. Ainsi,
- 35 % des actives n'ont pas osé demander une promotion ou une augmentation,
- 15 % des femmes ont déjà renoncé à s'orienter vers des filières ou des métiers scientifiques, par crainte de ne pas y trouver leur place ou de s'y sentir mal à l'aise et 18 % d'entre elles par peur du harcèlement sexuel.
Et les autres situations mises en évidence par le rapport sont tout aussi éloquentes :
- 37% des femmes interrogées disent avoir vécu des situations non consenties lors de rapports sexuels.
- 14% déclarent avoir déjà subi «un acte sexuel imposé»,
- 37% disent avoir vécu des situations non consenties dans les rapports sexuels, dont un rapport non protégé devant l'insistance de leur partenaire (12%), non consenti sous l'effet de l'alcool ou la drogue (7%).
- 15% des femmes ont déjà subi des coups portés par leur partenaire ou ex-partenaire
Pourtant, à entendre le petit échantillon interrogé par nous, c'est le respect qui prédominent dans leurs relations avec les femmes, toutes sphères confondues.
Peut-être des réponses qui donnent des raisons d'espérer en des jours meilleurs ou, en tout cas, épurés de tout sexisme.