C’est la plus forte baisse du nombre d'élèves enregistrée à l’échelle nationale, surtout dans le 2nd degré. La perte est estimée à 2,3% et sur un 10 ans, elle atteint 21,5%, soit 20.000 élèves en moins. Résultat, 89 suppressions de postes sont annoncées pour septembre, 22 dans le 1er degré et 67 dans le 2nd degré. Une annonce qui ne passe pas chez les syndicats d'enseignants de Guadeloupe.
Pour Eddy Segur, secrétaire général de la FSU Guadeloupe, "la baisse démographique cesser d'être instrumentalisée à des fins budgétaires".
C'est inadmissible de voir comment on traite notre académie sachant par ailleurs que la quasi totalité de nos établissements aurait du être en éducation prioritaire. On aurait du démultiplier les classes à simple effectif, abaisser le nombre d'élèves par classe. On ne pourra malheureusement pas le faire.
Eddy Segur
Du côté du SPEG (Syndicat des Personnels de l'Education en Guadeloupe) on dénonce les problèmes de remplacement des profs et on demande un moratoire sur les suppressions.
On a eu cette année des problèmes de remplacement en anglais et en Espagnol, un problème de remplacement aussi aux Saintes. Nous au SPEG, on réclame depuis 2020 un moratoire sur ces suppressions. On ne nie pas la baisse démographique mais on dit qu'il faut cesser pendant quelques années de supprimer des postes.
Jean Dernault, secrétaire général du SPEG
Enfin, la Fédération des associations de parents d'élèves de Guadeloupe (la FAPEG) pose la question de la "performance des élèves", notamment dans le 1er degré. Or ce n'est pas avec des classes à 34 élèves que l'on peut résoudre les problèmes de niveau scolaire.
Des propos remis en cause par la rectrice, Christine Gangloff-Ziegler, qui, si elle comprend l'inquiétude des syndicats, affirme que le taux d'encadrement des élèves est en progression, malgré ces nouvelles suppressions. Rendez-vous est pris pour la rentrée de septembre.