Temps d'attente à rallonge, bus bondés, dessertes non assurées, rien ne va plus pour les usagers du réseau Karulys

C'est la grogne chez les usagers du réseau de bus Karulys
Depuis plusieurs mois, les dysfonctionnements s'accumulent sur le réseau de bus Karulys en Guadeloupe. Les temps d'attente, en particulier, entre les bus provoquent la grogne des usagers. De nombreuses lignes ne sont desservies que toutes les trente minutes tandis que d'autres dépassent parfois une heure. Et l'application proposée par la société n'arrange pas les choses.

Lorsque l'on est passager de Karulys, le stress est de rigueur. Voilà plus de vingt minutes que Gabriella attend son bus. Une fois de plus, il n'est pas à l'heure et se fait attendre. Et tous les jours c’est le même scénario.

Gabriella, passagère régulière de Karulys ©Rudy Rilcy - Guadeloupe la 1ère

Pour accompagner les trajets de ses usagers, la société propose une application aussi fun que les bus orangers qu'elle a mis en circulation. Mais il y a des bugs et elle n’indique pas forcément les passages et les départs non assurés.  Malgré ces manques d’informations, Khorane patiente, tant bien que mal. 

Khorane, passager régulier de Karulys ©Rudy Rilcy - Guadeloupe la 1ère

De nombreuses lignes ne sont plus desservies. Comme ici dans cette Rue Jacques Portecop au quartier de Moudong où les habitants ne voient plus de bus depuis plusieurs mois. Les déplacements sont devenus difficiles dans cette rue pour de nombreuses familles et en particulier pour les personnes âgées. Certaines sont obligées de prendre un taxi, ce qui revient cher.

De nombreux bus en réparation

Pourtant depuis le lancement de ces bus en 2010, l’objectif était de proposer une solution de déplacement fiable et sécurisé pour les habitants.

Dans un courrier en date du 7 décembre 2024 à destination du Syndicat Mixte des Transports (SMT), la CGTG signalait déjà des défaillances mécaniques ou encore des départs d’incendie dans les bus. Des incidents, souligne le syndicat, qui sont la conséquence directe d’une gestion déficiente de la maintenance.

Le SMT reconnaît toutefois un manque de véhicules et réfute toute dépense superflue. Il prétend avoir utilisé un ticket de réparation de 80 000 euros par bus. Il invite à la patience.

Patrick Rilcy, Directeur Général des services du Syndicat Mixte des Transports ©Rudy Rilcy - Guadeloupe la 1ère

Mais ce délai est-il à court, moyen ou long terme ? Personne ne le sait. En attendant, 20 nouveaux bus ont été commandés la semaine dernière.