15 détenus condamnés, des dégâts estimés à 110 000 euros, la mutinerie qui a éclaté au Centre pénitentiaire le 1er avril dernier a trouvé son épilogue. Les prisonniers avaient mis le feu dans leurs quartiers, après avoir séquestré un gardien. Ils ont été identifiés et jugés.
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C’était le 1er avril 2020 le surveillant pénitentiaire René Polydore intervenait en direct en radio."(...) Les agents qui étaient présents ont pu arrêter la progression, ils sont sur site... les prisonniers ont mis le feu dans le couloir... au-dessus de nous, un hélicoptère est en survol et les gendarmes sont prêts à intervenir...tous les agents ont été mis en retrait, les miradors ont déplombé les armes, on est en position d'intervention intérieure et ce sont les gendarmes et le procureur qui diligentent maintenant les mouvements(...)
Aujourd’hui, la plupart des émeutiers sont jugés. Rien a filtré sur leurs motivations mais justice a été faite estime Samuel Filniez le procureur de la République par le biais d’un communiqué.
Un acte de révolte vite réprimé
Le calme revient, l’émeute est maîtrisée. Les cellules et les zones collectives présentent une image de désolation. Les insurgés sont identifiés.
Retour à la case prison
Nouvelle audience le 3 juillet
Douze autres détenus ont pu être identifiés. Cinq d’entre eux ont reconnu les faits et sont condamnés à des peines allant de 3 à 16 mois d’emprisonnement. Quant aux 7 autres, un a été relaxé (le parquet a interjeté appel) deux, condamnés à des peines d’un an et de deux ans, et les procédures concernant les quatre derniers sont renvoyées au 3 juillet. Les mutins ont été sanctionnés également par des peines disciplinaires, au sein de la prison.En outre, les détenus reconnus coupables sont condamnés à verser des dommages et intérêts. Les dégâts, en effet, sont estimés à 110 000 euros.