La réforme des rythmes scolaires adoptée par 5 communes de Guyane fait encore débat. Sauf que les grands absents de cette discussion sont les premiers concernés, les enfants eux-mêmes qui doivent désormais s’adapter à un énième bouleversement de leurs habitudes de vie.
Nadine Félix •
Nous sommes en 1969, Georges POMPIDOU vient d’être élu à la présidence de la République française. Un président tout neuf qui prend une mesure forte : supprimer la classe le samedi après-midi. Elèves et enseignants vont pouvoir bénéficier d’un vrai week-end. Une révolution.
Ce qu’ils ne savent pas c’est qu’une autre les attend 3 ans plus tard.
Nous sommes en 1972, le jeudi n’est plus « le jour du jeu » et devient mercredi ! La vacance du milieu de semaine se déplace. Deux jours de classe, un jour de repos, puis à nouveau deux jours de classe et enfin, plus qu’une demi-journée avant le week-end !
Ces réformes des rythmes scolaires à l’époque avaient déjà pour objectif de favoriser les activités « d’éveil ». Apprendre autrement, de façon plus ludique. Moins de mathématiques, d’histoire ou de français pour davantage de dessin et d’activités sportives. Grande place était donc faite à la culture et aux activités de plein air.
Grâce à ces méthodes nos chers petits sont-ils véritablement mieux formés ? Plus instruits ? Mieux dans leur tête et dans leur corps ? Peut-être. Mais on pourrait en douter au vu de toutes celles qui ont suivi, jusqu’à cette dernière réforme 2013/2014.