Dossier : Les jeunes Wayanas perdus entre deux identités

Antécume Pata
Barbosa est le garant de la tradition Wayana dans le village d’Antecume Pata. Il s'inquiète pour la transmission de sa culture Wayana, car les jeunes générations sont d'avantage attirées par le monde moderne au détriment de leurs coutumes ancestrales.
« Si je meurs personne ne prendra la relève ». Voilà le constat amer que dresse Barbosa. Son rôle dans le village est de transmettre les us et coutumes de la communauté. Mais il voit certaines générations se tourner vers les nouvelles technologies et la société de consommation. Il craint que certains de ses savoirs ne soient pas transmis.

Une perte de repères.

La culture Wayana basée sur la chasse, la pêche, la relation avec la nature et l’artisanat n’est  pas adaptée aux principes consuméristes. Ceux-ci nécessitent des flux d’argent qui n'existent pas dans la communauté. Les jeunes sont donc perdus et tentent souvent leurs chances pour trouver un emploi sur le littoral, action qui se révèle souvent infructueuse. Cette perte de repères expliquerait une consommation d’alcools et de drogues pouvant mener au suicide.

Une éducation différente est nécessaire

André Cognat, fondateur et chef du village d’Antecume Pata, estime qu’une éducation propre à la culture Wayana doit être prodiguée aux enfants. Si il considère qu’une ouverture sur le monde est nécessaire il met en avant l’importance de la transmission des savoirs et savoir-faire à travers le système scolaire.
Une voie permettant d’allier les deux cultures semble possible : développer la voie artisanale pour leur assurer des ressources pérennes. 

Reportage Renaud Terrazzoni et Antony Hilaire