Le président François Hollande multipliera les interventions durant son séjour guyanais. II ne devrait pas manquer d'aborder les sujets brûlants de l'orpaillage clandestin, de la pêche illégale et des moyens de lutte mis en place, du développement économique comme de la formation de la jeunesse.
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On retiendra trois thèmes forts dans la visite officielle de deux jours de François Hollande qui démarre ce vendredi 13 décembre pour s'achever samedi 14 décembre.
Le chef de l’état s’exprimera dès son arrivée sur la lutte contre l’orpaillage clandestin et la pêche illégale. Ce sera à l’aéroport Félix Eboué à l’occasion de la présentation de l’action des forces armées en Guyane. Il sera question des opérations Harpie qui sont très décriées depuis des mois à cause de l’insuffisance des moyens. On constate, notamment, une réduction des effectifs et un changement du mode opératoire des militaires qui ont levé leurs barrages sur les fleuves et routes à des points stratégiques pour des opérations davantage mobiles. Une situation qui profite directement aux clandestins qui circulent librement sur les fleuves. Ces derniers, depuis, ont multiplié les petits chantiers d’extraction de l’or.
François Hollande évoquera également la lutte contre la pêche illégale dont les résultats sont moins contrastés que pour l’orpaillage clandestin. Des tapouilles brésiliennes ont été régulièrement arraisonnées et détruites par les forces maritimes, on comptabilise 31 arraisonnements depuis le début de l'année. Mais les marins pêcheurs seraient pleinement satisfaits si la France se dotait dans l’espace maritime guyanais de radars qui rendraient l’action de contrôle en mer beaucoup plus efficiente.
L'économie sera également au menu de la visite présidentielle. Difficile de penser qu’il en serait autrement alors que l’INSEE annonçait en 2012 que la situation économique de la Guyane était mitigée malgré une croissance de 4%. En 2013 l’amélioration de la conjoncture économique n’a pas franchement été au rendez vous.
C’est dans ce contexte morose que les chefs d’entreprises vont interpeller François Hollande lors d’une rencontre samedi matin à la mairie de Cayenne. Ils vont parler de la nécessité d’adapter les normes européennes aux contraintes de production locale. L'un des exemples est celui de la pêche qui se trouve particulièrement menacée. En 2014 sera appliqué un nouveau dispositif européen pour une meilleure gestion de la ressource halieutique en Europe. Le PME, le Permis de Mise en Exploitation sera délivré en fonction de deux critères, la contrainte de tonnage et la puissance moteur. En Guyane ces contraintes ne sont pas les mêmes qu’en Europe. Si elles devaient s’appliquer à la pêche guyanaise sans possibilité d’adaptation, elles mettraient donc en péril le secteur.
François Hollande sera interrogé également sur d’autres questions. La Fédération des Très Petites Entreprises, la FTPE, notamment, souhaite la mise en place en Guyane du Small Bisness Act, un dispositif validé par l’Union Européenne en faveur des petites entreprises pour qu’elles aient accès plus facilement aux marchés publics.
La thématique récurrente de l'insécurité liée à délinquance criminelle en forte augmentation partout en Guyane devrait aussi donner lieu à des questions des élus comme des acteurs économiques.
Le reportage de Roland Pidéry et Franck Fernandes
L'orpaillage clandestin et la pêche illégale
Le chef de l’état s’exprimera dès son arrivée sur la lutte contre l’orpaillage clandestin et la pêche illégale. Ce sera à l’aéroport Félix Eboué à l’occasion de la présentation de l’action des forces armées en Guyane. Il sera question des opérations Harpie qui sont très décriées depuis des mois à cause de l’insuffisance des moyens. On constate, notamment, une réduction des effectifs et un changement du mode opératoire des militaires qui ont levé leurs barrages sur les fleuves et routes à des points stratégiques pour des opérations davantage mobiles. Une situation qui profite directement aux clandestins qui circulent librement sur les fleuves. Ces derniers, depuis, ont multiplié les petits chantiers d’extraction de l’or.François Hollande évoquera également la lutte contre la pêche illégale dont les résultats sont moins contrastés que pour l’orpaillage clandestin. Des tapouilles brésiliennes ont été régulièrement arraisonnées et détruites par les forces maritimes, on comptabilise 31 arraisonnements depuis le début de l'année. Mais les marins pêcheurs seraient pleinement satisfaits si la France se dotait dans l’espace maritime guyanais de radars qui rendraient l’action de contrôle en mer beaucoup plus efficiente.
Une économie fragile
L'économie sera également au menu de la visite présidentielle. Difficile de penser qu’il en serait autrement alors que l’INSEE annonçait en 2012 que la situation économique de la Guyane était mitigée malgré une croissance de 4%. En 2013 l’amélioration de la conjoncture économique n’a pas franchement été au rendez vous.C’est dans ce contexte morose que les chefs d’entreprises vont interpeller François Hollande lors d’une rencontre samedi matin à la mairie de Cayenne. Ils vont parler de la nécessité d’adapter les normes européennes aux contraintes de production locale. L'un des exemples est celui de la pêche qui se trouve particulièrement menacée. En 2014 sera appliqué un nouveau dispositif européen pour une meilleure gestion de la ressource halieutique en Europe. Le PME, le Permis de Mise en Exploitation sera délivré en fonction de deux critères, la contrainte de tonnage et la puissance moteur. En Guyane ces contraintes ne sont pas les mêmes qu’en Europe. Si elles devaient s’appliquer à la pêche guyanaise sans possibilité d’adaptation, elles mettraient donc en péril le secteur.
François Hollande sera interrogé également sur d’autres questions. La Fédération des Très Petites Entreprises, la FTPE, notamment, souhaite la mise en place en Guyane du Small Bisness Act, un dispositif validé par l’Union Européenne en faveur des petites entreprises pour qu’elles aient accès plus facilement aux marchés publics.
Une déjeuner avec des jeunes à Kourou.
Un panel représentatif de jeunes échangera avec le Président lors d'un déjeuner à Kourou. Il y aura des lycéens, des étudiants, des représentants du monde associatif, des jeunes adultes déjà insérés dans la vie active. Alors de quoi parleront-ils? Certainement de la formation, de l'emploi ou encore de l’insertion professionnelle.La thématique récurrente de l'insécurité liée à délinquance criminelle en forte augmentation partout en Guyane devrait aussi donner lieu à des questions des élus comme des acteurs économiques.
Le reportage de Roland Pidéry et Franck Fernandes