Le Front National s'est retrouvé devant le tribunal correctionnel de Cayenne hier matin. Cela fait suite à la plainte déposée par le mouvement Walwari à l'encontre des propos racistes proférés et diffusés contre Christiane Taubira par Anne-Sophie Leclere candidate frontiste aux municipales.
•
Quatre mois de prison ferme, cinq ans d’inéligibilité et 5000€ d’amende pour Anne-Sophie Leclere, c’est la réquisition du procureur demandée hier lors du procès intenté par le mouvement Walwari contre le Front National. Walwari a déposé plainte pour injure raciale et provocation à la haine raciale après les propos d’Anne-Sophie Leclere à l’encontre de Christiane Taubira dans le magazine Envoyé Spécial. Celle qui devait se présenter aux municipales sous l’étiquette Front National avait également publié sur le réseau social Facebook une caricature dégradante de la Garde des Sceaux l'assimilant à une guenon. Ce procès s'est déroulé à Cayenne, sans les avocats de la présidente du Front national, Marine Le Pen. Malgré une requête en récusation présentée à son encontre par le Front National, Le juge Stephane Rémy présidait bien cette audience. La requête déposée par le mouvement WalwarI ayant elle été déclarée recevable.
Garcin Malsa (grand témoin, président Mouvement International pour les Réparations(M.I.R)) déclare que c’est un procès historique car il se tient sur les terres d’une ancienne colonie ayant connu l’esclavage et qu’il traite en substance de la notion de racisme. Jean-Claude William (grand témoin, professeur d’université) déclare : « Ce qui est très préoccupant c’est que maintenant l’on considère que l’idée raciste est une idée comme les autres. C’est faux, c’est une idée qui témoigne de la haine ».
Pas d’examen de fond du dossier, mais des plaidoiries vibrantes contre une certaine idéologie véhiculée par le Front National. Après plus de quatre heures de débat, le procureur n’a pas retenu la complicité du parti frontiste dans ce procès dont le délibéré est fixé au 15 juillet prochain.
Le reportage de José Charles-Nicolas et Claude Djani
Place aux grands témoins
Garcin Malsa (grand témoin, président Mouvement International pour les Réparations(M.I.R)) déclare que c’est un procès historique car il se tient sur les terres d’une ancienne colonie ayant connu l’esclavage et qu’il traite en substance de la notion de racisme. Jean-Claude William (grand témoin, professeur d’université) déclare : « Ce qui est très préoccupant c’est que maintenant l’on considère que l’idée raciste est une idée comme les autres. C’est faux, c’est une idée qui témoigne de la haine ».Pas d’examen de fond du dossier, mais des plaidoiries vibrantes contre une certaine idéologie véhiculée par le Front National. Après plus de quatre heures de débat, le procureur n’a pas retenu la complicité du parti frontiste dans ce procès dont le délibéré est fixé au 15 juillet prochain.
Le reportage de José Charles-Nicolas et Claude Djani