Le recteur de Guyane, Philippe Lacombe tire le signal d'alarme

Philippe Lacombe, invité du journal TV du 2 septembre 2015
Après la vive réaction de Rodolphe Alexandre, le président de région sur l’insuffisance des dotations de l’Etat pour les constructions scolaires, c’est au tour du recteur Philippe Lacombe de tirer le signal d’alarme.
Mardi, devant la presse à Cayenne, Philippe Lacombe a précisé les besoins futurs en termes de constructions scolaires, pour faire face à la croissance très rapide des élèves. "Avec les dotations proposées par l’Etat sur le prochain contrat de plan, on ne va pas y arriver", s’inquiète le recteur.
Cette petite phrase du recteur en dit long sur le défi lancé par la démographie scolaire en Guyane : en dix ans, il faut construire huit lycées, douze collèges et plus de 500 classes élémentaires, pour près d’un milliard d’euros d’ici 2020, soit la durée du prochain contrat de plan, il faut mobiliser 450 millions d’euros pour en construire la moitié. Or, l’Etat apporte seulement 19 millions. Le recteur Philippe Lacombe est très inquiet. 30 millions d’euros sont mobilisables sur les fonds européens.Reste à trouver près de 400 millions. C'est trop, beaucoup trop pour les collectivités locales, prévient le recteur, qui appelle à des arbitrages interministériels et à un front uni des élus guyanais.
Un front uni pour sortir de l’impasse, cela sera difficile à moins d’un an des élections pour la collectivité unique, à priori plus porteuse de division que d’union.

Selon la préfecture, le contrat de plan Etat-région 2015-2020 doit être entériné en avril prochain, après discussion avec les collectivités locales. A noter qu’on est toujours sans nouvelles du « plan d’avenir sur dix ans » promis par le président de la république il y a un an, à Rémire-Montjoly