Les grossesses précoces, un véritable problème de santé publique. Selon l'observatoire régional de la protection de l'enfance la Guyane est le territoire français qui détient le plus grand nombre de grossesses précoces, un phénomène très répandu notamment dans l'ouest guyanais.
En 2014, les maternités de Guyane ont vu naître 410 bébés issus de grossesses précoces : 34 pour des jeunes filles de moins de 15 ans et 376 pour celles âgées de 15 à 18 ans. Ces chiffres sont très supérieurs à la moyenne nationale : 6,2% en Guyane contre 1% des naissances précoces en France métropolitaine. Des données révélées par l'observatoire régional de la protection de l'enfance lors d'un colloque à Cayenne tenu ce mardi 24 novembre 2015, il a réuni tout les professionnels du secteur.
Les adolescentes de l'ouest guyanais seraient les plus touchées. Elles sont également plus nombreuses à recourir aux interruptions volontaires de grossesses. Sur toute la Guyane, 16 IVG pour des mineurs de moins de 15 ans et 94 pour les jeunes femmes âgées de 15 à 18 ans. Ces chiffres seraient en-dessous de la réalité. Stéphanie Bernard, sage-femme du réseau périnatalité explique : "... il manquerait 20% des bulletins d'IVG qui ne sont pas transmis à l'ARS ".
Autre constat, il n'y a pas de données chiffrées sur l'identité des géniteurs. Il apparaît pourtant qu'ils sont très souvent beaucoup plus âgés que les jeunes mamans. Pour les jeunes femmes de moins de 15 ans, les professionnels soupçonnent un grand nombre d'abus sexuels. L'année dernière, la plus jeune maman guyanaise était âgée de 11 ans.
Le reportage de Jean-Marc D’Abreu et Eric Boutin
L'ouest de la Guyane, le secteur le plus touché
Les adolescentes de l'ouest guyanais seraient les plus touchées. Elles sont également plus nombreuses à recourir aux interruptions volontaires de grossesses. Sur toute la Guyane, 16 IVG pour des mineurs de moins de 15 ans et 94 pour les jeunes femmes âgées de 15 à 18 ans. Ces chiffres seraient en-dessous de la réalité. Stéphanie Bernard, sage-femme du réseau périnatalité explique : "... il manquerait 20% des bulletins d'IVG qui ne sont pas transmis à l'ARS ".Autre constat, il n'y a pas de données chiffrées sur l'identité des géniteurs. Il apparaît pourtant qu'ils sont très souvent beaucoup plus âgés que les jeunes mamans. Pour les jeunes femmes de moins de 15 ans, les professionnels soupçonnent un grand nombre d'abus sexuels. L'année dernière, la plus jeune maman guyanaise était âgée de 11 ans.
Le reportage de Jean-Marc D’Abreu et Eric Boutin
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