Evolution statutaire : le Front interpelle la CTG sur l’arrêt du processus

Le processus d’évolution statutaire au point mort : six mois et demi après le vote du congrès des élus, l’élaboration d’un statut sui généris pour la Guyane n’a pas avancé d’un pouce. Le Front pour le changement statutaire, tenait une conférence de presse.
Le processus d’évolution statutaire au point mort : six mois et demi après le vote du congrès des élus, l’élaboration d’un statut sui généris pour la Guyane n’a pas avancé d’un pouce. Le Front pour le changement statutaire, un regroupement d’associations, de syndicats et de partis politiques, a tenu une conférence de presse devant la CTG, censée être le pilote de ce processus.


Un congrès et après ? 

14 janvier : le congrès des élus vote le principe d’un statut sui generis pour la Guyane, c'est-à-dire un statut adapté aux particularités du territoire. Un groupe de travail doit être créé pour amender le projet Guyane et une assistance juridique désignée pour accompagner les élus. Un nouveau congrès doit valider le projet avant fin juin…Six mois plus tard, toujours rien : pas une seule réunion, encore moins de congrès. Le Front pour le changement statuaire s’inquiète.
 

Un appel d'offres infructueux

Le 31 mars, le Front saisit par courrier le président de la CTG sur l’avancée du processus. En avril, Rodolphe Alexandre informe que l’appel d’offre lancé pour l’assistance juridique a été infructueux. Le cahier des charges de cet appel d’offres est transmis au Front, qui se dit…surpris. "Malgré la crise sanitaire, on aurait pu lancer les travaux du groupe de travail", estime le Front. Pour ses militants, cette crise révèle aussi la pertinence d’un statut en phase avec le pays Guyane. L’appel d’offre pour l’assistance juridique a été relancé, le résultat est attendu très bientôt, selon la CTG…
 

Un chantier laborieux

En déplacement à Papaichton ce vendredi, le président de la collectivité s’exprimera la semaine prochaine sur le sujet. Le chantier de l’évolution statutaire connait donc un démarrage laborieux en 2020. Les militants du Front espèrent qu’il ne restera pas en friche dans la savane de Suzini.
Le reportage de Laurent Marot et Gaël Ho-A-Sim :