COP 30 à Belém : les élus de Guyane et de l'Amapa s’unissent pour faire entendre leurs voix

C’est en avion privé que le gouverneur de l’Amapa, Luis Clécio, a fait le déplacement jusqu’à Cayenne. Avec Jean-Paul Fereira, 1^er vice-président de la Collectivité territoriale de Guyane, remplaçant de Gabriel Serville empêché pour raisons de santé, le gouverneur amapaense a signé cette déclaration commune d’intention de participation à la 30ème Conférence des Parties (COP30) de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Un événement qui se tiendra du 10 au 21 novembre 2025 à Belém, au Brésil.

L’union fait la force

À dix mois de cet événement international, les élus de Guyane comme de l’Amapa, l’état voisin du nord du Brésil sont mobilisés et s’organisent pour faire entendre leur voix.

Cette initiative symbolique néanmoins stratégique s’inscrit dans une politique de renforcement de la coopération transfrontalière dans la lutte contre le changement climatique et pour la promotion d’actions concrètes pour la préservation de l’Amazonie.

Dans cette déclaration d’intention, il est clairement indiqué la nécessité de parler d’une même voix. Il s’agit de se faire entendre par les acteurs internationaux sur la volonté de préservation de l’environnement alliée au développement économique et social indispensable pour ces deux régions voisines.

Une initiative audacieuse pour contribuer aux débats mondiaux sur le climat et l’avenir de l’Amazonie

Cette alliance Guyane/Amapa s’exprimant dans une coopération active doit être élargie avec d’autres régions amazoniennes pour faciliter l’échange de connaissances, d’expériences, de bonnes pratiques avec en finalité la capacité à trouver des financements.

Un Comité de Coordination sera créé et chargé d’établir un calendrier d’activités préparatoires. La société civile sera associée à ce travail par le truchement de consultations publiques. Le document précise également : garantir que les voix des peuples amérindiens et des communautés traditionnelles soient incluses dans le processus.

Cette alliance de l’Amapa et de la Guyane française pour une participation conjointe à la COP 30 représente une opportunité unique de contribuer de manière significative aux débats mondiaux sur les changements climatiques.

Une COP 30 dans un contexte mondial très perturbé

L’humanité se trouve à la croisée des chemins. Depuis une décennie chaque année est la plus chaude confirmant le dérèglement accéléré du climat. Les périodes de sécheresse, de canicules se sont accrues tout comme la puissance dévastatrice des cyclones ou encore la force des pluies torrentielles provoquant des inondations de plus en plus récurrentes. Ce sont autant de signes qui confirment que la planète fait sa révolution climatique à très grande vitesse. Le seuil de + 1,5°C fixé par l’accord de Paris en 2015 est dépassé…

Jusqu’alors l’Amazonie était considérée comme le poumon de la terre or cela ne semble plus être le cas.
La grande réunion sur le climat à Belém, la COP 30, au cœur de l’Amazonie devra être plus qu’une grand-messe des politiques. Les états vont devoir s’engager sur des lignes bien plus strictes pour réduire les effets de gaz à effet de serre. Des négociations qui s’annoncent très dures dans un contexte mondial où s’affirment des dictatures expansionnistes pour lesquelles les questions climatiques ne sont pas à l’ordre du jour.