Les stations-service sont désertées depuis la mise en place du confinement le 17 mars dernier. Si ce mois de mars a permis de payer les salaires des employés, le terme du mois d'avril est problématique. Les gérants des stations-service ont perdu 80% de leur chiffre d'affaires.
... C'est catastrophique, j'ai pu payer les salaires du mois dernier. Le personnel est en chômage partiel mais rien n'a encore été remboursé. Les ventes ont chuté de 80% c'est énorme. Je n'ai aucune visibilité sur la reprise...
Les inquiétudes du chef d'entreprise portent aussi sur la date effective de la reprise globale. Le 11 mai est une date indicative, est-ce que tout le monde va retourner au travail effectivement à la mi-mai, ce n'est finalement pas certain pour lui. ... Ca va repartir tout doucement et entre temps, il se passe quoi? Certes le prix de l'essence a baissé pour le consommateur mais cela ne change rien pour nous, notre marge reste à 11,5 centimes. Nous sommes payés par rapport au volume vendu...
Une reprise suspendue à la date effective du déconfinement
Les grosses stations vendent mensuellement entre 10 et 13 000 litres de carburant. Ces temps-ci, elles sont descendues à 3000 tout au plus à 4000 litres sur le mois. Dans la situation actuelle, avec une rentabilité qui n'est pas au rendez-vous, les gérants ont décidé de n'ouvrir que de 7h à 14h pour réduire les coûts et économiser le personnel.
Cette situation difficile, touche, bien sûr, tout le monde économique souligne Franck Sophie. Il attend les prochaines précisions sur le déconfinement en espérant que l'on décide de la réouverture des entreprises et des écoles ce qui permettrait aux automobilistes de circuler et relancerait la vente à la pompe.
Mais le gérant n'y croit pas trop. Il faudrait que les aides de l'état arrivent rapidement pour maintenir les entreprises à flot.